Une nouvelle menace sanitaire plane sur l’Afrique. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’apprête à réunir en urgence son comité d’experts face à la résurgence alarmante du mpox, autrefois appelé monkeypox. Cette fois, c’est une nouvelle souche, plus virulente et potentiellement plus mortelle, qui sème la panique.
Le 14 août, à 12h00, heure de Genève, les plus grands experts mondiaux se réuniront virtuellement pour évaluer si cette épidémie mérite le statut d’urgence de santé publique de portée internationale. Cette désignation, l’alerte la plus élevée que l’OMS puisse émettre, n’est pas prise à la légère et pourrait avoir des répercussions mondiales. Au cœur de cette crise, un nouveau variant du virus, appelé « clade 1b », fait trembler les experts. Détecté pour la première fois en République démocratique du Congo (RDC) en septembre 2023, il s’est depuis propagé dans plusieurs pays voisins. Ce qui inquiète particulièrement les autorités sanitaires, c’est sa virulence accrue. Selon le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, cette souche « provoque une maladie plus grave que la clade 2 », responsable de l’épidémie mondiale de 2022. Les chiffres en RDC sont alarmants : au 3 août, on comptait déjà 14 479 cas confirmés ou suspects, et 455 décès. Avec un taux de létalité d’environ 3 %, cette nouvelle souche se révèle bien plus mortelle que ses prédécesseurs. Cette situation rappelle étrangement les premiers jours de la pandémie de COVID-19. L’OMS, qui avait déjà déclenché son niveau d’alerte le plus élevé pour le mpox en juillet 2022 lors d’une épidémie mondiale, l’avait levé moins d’un an plus tard. Le mpox, qui peut se transmettre de l’animal à l’homme mais aussi entre humains par contact physique étroit, pose un défi particulier dans les régions densément peuplées d’Afrique centrale et de l’Ouest. Les craintes d’une propagation rapide et incontrôlée hantent l’esprit des experts. Alors que le monde se remet de la pandémie de COVID-19, cette nouvelle menace sanitaire pourrait mettre à l’épreuve des systèmes de santé déjà fragiles.