Les Pyrénées-Orientales, l’Aude et l’Hérault devraient toutefois repasser en jaune à partir de 6h00, selon Météo-France.
Alors que cette canicule sévissait déjà dans le Sud-Est, le reste du pays fait face jusqu’à lundi à une poussée des températures, avec 55 départements placés en vigilance jaune, de la Bretagne à l’Alsace en passant par la région parisienne.
Pour les athlètes du monde entier qui ont défilé sur la Seine et sous une pluie battante le 26 juillet, le contraste thermique sera très marqué dimanche soir au Stade de France : le mercure devrait dépasser les 30°C en début de soirée au moment de la cérémonie de clôture.
Et, partout ailleurs en France, il faudra s’hydrater, chercher de l’ombre et un peu d’air dans une atmosphère étouffante.
“On sort le matin et à partir de midi on s’enferme”, résume pour l’AFP Jessica Michel, une Bordelaise de 38 ans, consciente de la nécessité de protéger ses jeunes enfants. “On leur fait boire beaucoup plus d’eau. (…) Ils sont épuisés, ils ont du mal à s’endormir”, explique cette mère de famille.
Météo-France prévoit des températures maximales proches de 30°C partout, avec des pointes à 36/38°C dans le Sud-Est et au sud de la Loire, des températures supérieures à 33/34°C au sud d’un axe Caen/Nancy. Et 40°C seront probablement atteints dans le Sud-Ouest, selon un axe Landes/Charentes.
“On pourrait s’approcher de certains records en Nouvelle-Aquitaine, et notamment (…) près de la côte atlantique”, explique à l’AFP François Gourand, prévisionniste à Météo-France, précisant que ces vagues de chaleur “ont tendance à être plus longues, plus intenses et souvent plus fréquentes”.
A Bordeaux, on pourrait s’approcher du record de chaleur enregistré pour un mois d’août (40,7°C en 2003), voire du record absolu de la cité girondine, à 41,2°C en 2019.
Comme lors de la première canicule de 2024, survenue fin juillet, le ministère de la Santé a annoncé samedi qu’il activait son numéro vert “canicule”, qui délivre des conseils “pour se protéger et protéger son entourage”.
La SNCF a également mis en place son “plan canicule”, comprenant une surveillance des infrastructures, des vitesses de circulation potentiellement réduites et des appels aux voyageurs à bien s’hydrater.
Les communes ont également pris des mesures pour protéger leur population, comme à Limoges où la mairie a annoncé l’accès gratuit à certains musées.
Météo-France fait état d’une “vague de chaleur non exceptionnelle mais assez durable” qui se poursuivra sur une partie du pays en début de semaine.
Lundi, un “pic de chaleur” est en effet attendu en journée “dans le centre et l’est du pays, avec des températures très élevées supérieures à 35°C”. A Paris, le thermomètre pourrait atteindre 38°C.
Les autorités recommandent de boire de l’eau plusieurs fois par jour, d’éviter de sortir aux heures les plus chaudes de la journée et de limiter les sports et activités physiques.
Par ailleurs, les plages du golfe de Gascogne ont été placées en alerte maximale samedi et dimanche en raison du risque de courants arrachants, sources de courants marins dangereux et parfois mortels pour les baigneurs.
Les autorités de Nouvelle-Aquitaine appellent les baigneurs qui seraient tentés de se rafraîchir dans des zones dangereuses à rester « entre les drapeaux des postes de secours ».
Autre menace accentuée par la chaleur: “les intempéries forestières”. Météo-France a placé dimanche huit départements de la moitié sud de la France en “risque élevé” d’incendie, de la Gironde au Var, en passant par la Haute-Garonne et le Gard.
Selon les experts, le changement climatique d’origine humaine accroît la gravité et la fréquence des vagues de chaleur, ainsi que leur apparition précoce ou tardive.
En France, avant 1989, on comptait « en moyenne une vague de chaleur tous les cinq ans », alors que « depuis 2000, elles surviennent à une fréquence annuelle », selon Météo-France.