Chaque dimanche, le rédacteur en chef adjoint de Les nouvellesÉric Grenier, vous invite à lire (ou relire) dans sa newsletter Miroir l’un des dossiers les plus marquants de la riche histoire du magazine. Vous pourrez replonger au cœur de certains sujets du passé, avec le regard d’aujourd’hui.
Les amateurs de soccer ont été bénis des dieux hier, alors que Messi a fait une apparition très remarquée à Hochelaga-Maisonneuve, lors du match entre le CF Montréal et l’Inter Miami.
Dire que son retour en terre montréalaise était attendu est trompeur, puisque Lionel Messi n’y a jamais mis les pieds miraculeusement. Même si Meta IA me jure le contraire (en anglais) : ” Oui Messi a déjà mis les pieds à Montréal ! “Le point d’exclamation n’est pas de moi, mais plutôt l’élan d’enthousiasme du robot de Meta, en réponse à l’expression de ma perplexité. Eh bien, que valent la connaissance et l’expertise face à tant de confiance et de certitude artificielles ? Je vous le demande !
En tout cas, le passage du sportif professionnel le plus célèbre depuis l’invention du feu aurait dû provoquer, comme partout ailleurs où il a marqué des buts depuis son arrivée en MLS il y a neuf mois, une fièvre sportive.
Béni des dieux, disais-je, car malgré sa grande taille (1,69 m comme moi !), l’Argentin n’est plus un adolescent à 36 ans. Ses blessures accumulées en plus de 1000 matchs professionnels lui ont fait manquer des rencontres cette saison et lors de la précédente.
Mais pas celui d’hier. Il était donc là et on pouvait respirer le même air et le même pollen que lui! Pourtant, vendredi, malgré la très petite taille du stade Saputo (le plus petit de sa ligue), on n’affichait pas complet.
Lorsqu’il a été annoncé l’an dernier que Leo serait ressuscité en MLS après sa carrière au FC Barcelone et au Paris Saint-Germain, certains commentateurs ont avancé que le Stade olympique serait nécessaire à tout le moins pour accueillir Sa Majesté au pays des grands fromagers. Or, ces commentateurs avaient oublié que 1) on ne peut jamais miser sur la fiabilité du Stade; et 2) on peut toujours compter sur l’effet extincteur de la très haute direction du club montréalais pour faire baisser l’intérêt pour son produit.
La démission forcée du directeur sportif de l’équipe cette semaine, le très talentueux, apprécié (et rusé) Olivier Renard, n’est que le plus récent épisode d’une série de décisions qui provoquent l’ire du partisan moyen. Ce dernier flop, selon ce qui circule, serait dû au fait que la direction refuse d’accorder une prolongation de contrat au joueur le plus populaire de l’équipe, qui se trouve aussi être le meilleur Québécois de la MLS. Mathieu Choinière reçoit actuellement un salaire équivalent à la moitié du salaire moyen en MLS, bref une aubaine du siècle.
Le sport professionnel est peut-être une grosse affaire et pas toujours propre, mais ce n’est pas tout. C’est aussi une excellente occasion pour une communauté, voire un pays, de se rassembler. À cet égard, parmi les grandes métropoles du continent, Montréal n’est pas très chanceuse, avec seulement deux équipes des ligues majeures. Le Bleu et noir peine à s’imposer dans le 14et marché du sport professionnel en importance, et ce, sans concurrence pendant sa saison, contrairement à ce qui se passe dans 20 des 28 autres villes de la MLS.
Pour comprendre cet échec latent, rien de mieux que ce reportage de Simon Diotte, réalisé il y a deux ans. Dans « Un club en mal d’amour », notre collaborateur explique ce qui empêche, malgré tous les atouts dont dispose Montréal pour faire du soccer MLS un immense succès, le CF Montréal de devenir nos nouveaux Z’amours.
Bonne lecture !
Eric Grenier, Rédacteur en chef adjoint
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