Après un an et demi de chimiothérapie, le journaliste météo de BFMTV doit désormais suivre un traitement hormonal pendant quatre ans. Elle raconte dans un livre comment sa fille, dont elle était enceinte au moment du diagnostic, lui « a sauvé la vie ».
Elle était enceinte de six mois lorsque « tout a changé ». Virgilia Hess, journaliste météo à BFMTV, n’avait que 32 ans lorsqu’elle a appris qu’elle était atteinte d’un cancer du sein. Après plus d’un an et demi de chimiothérapie, elle va désormais « très bien » et « profite de la vie » avec sa fille Léna Rose. Dans son livre Ma grossesse m’a sauvé la viepublié le 25 septembre aux éditions Leduc, elle raconte comment elle a traversé cette épreuve, avec le soutien de ses proches.
“J’étais enceinte de six mois, j’étais vraiment dans ma bulle paisible de femme enceinte, au septième ciel, on préparait l’arrivée du bébé, et lors d’un examen de grossesse classique mon obstétricien a ce réflexe qui m’évite de sentir (mes seins )”, se souvient-elle sur le plateau de BFMTV.
Après avoir détecté « une boule » dans sa poitrine, Virgilia Hess a subi une série d’examens avant que le diagnostic ne soit posé. “Il n’y avait pas de cancer dans ma famille donc c’était un monde inconnu pour moi”, explique-t-elle, avant d’ajouter : “Quand on est jeune et en plus enceinte, on n’imagine pas du tout le cancer.”
62 000 nouveaux cas chaque année
La future maman est alors contrainte de suivre une chimiothérapie pendant un an et demi. “Si on attendait encore trois mois, à savoir mon accouchement, c’était prendre un risque considérable”, explique-t-elle. Elle doit désormais suivre un traitement hormonal pendant quatre ans.
Comme elle, une femme sur huit développe un cancer du sein au cours de sa vie, selon les données de Santé Publique France. Chaque année, 62 000 nouveaux cas sont diagnostiqués et 12 000 personnes en meurent. Détecté précocement, c’est un type de cancer traitable dans neuf cas sur dix.
“Mais à quel prix ?” s’interroge Virgilia Hess, qui rappelle les nombreux effets indésirables des traitements.
“C’est un combat qui se déroule entre plusieurs personnes”
Pour les surmonter, elle explique que le soutien de ses proches a été très important. «C’est un combat qui implique plusieurs personnes», assure-t-elle. « Heureusement que mon compagnon était là car après mon accouchement, j’étais fatiguée par l’accouchement, par le fait d’avoir un petit bébé et par mes traitements qui étaient très lourds, je n’aurais pas pu le faire seule. “Je ne pouvais même pas prendre soin de moi, donc c’était impossible.”
Près de 80 % des cancers du sein se développent après 50 ans, c’est pourquoi il existe un programme national de dépistage pour encourager toutes les femmes de cet âge à passer une mammographie de contrôle tous les deux ans. Mais avant cela, Virgilia Hess appelle à faire « contrôler » sa poitrine par des professionnels de santé.
“Dès qu’on a des seins, il faut les faire contrôler”, insiste-t-elle. “J’en suis la preuve, j’avais 32 ans, j’étais enceinte, donc ça peut arriver à n’importe qui, à tout moment de la vie, à tout âge.”