Pendant que des groupes de visiteurs se pressaient autour de la Villa Médicis, se perdaient dans les fourrés des jardins Renaissance ou montaient péniblement les escaliers menant à la chambre du cardinal, Arturo Franzino dévalait les marches deux à deux comme une flèche, des crocos aux pieds et un bouquet de romarin à l’intérieur. sa main. A 27 ans, il est le troisième chef en résidence à l’Académie de France à Rome. La caponata prévue pour le déjeuner ce jour d’octobre n’allait pas se produire d’elle-même, et il esquiva adroitement les touristes en difficulté.
Depuis janvier 2022, la Villa Médicis propose une résidence culinaire très particulière. Les résidents réguliers, invités à mener leur recherche artistique pendant une année complète, ne sont soumis à aucune contrainte de production, pas plus que les résidents venus pour des séjours plus courts. Ils sont donc libres d’organiser leur temps, et de réaliser ou non une ébauche ou une œuvre finie à la fin de leur séjour. En revanche, le jeune cuisinier s’élance tous les midis entre les cuisines et la cafétéria pour nourrir toute l’équipe – personnel d’entretien, résidents et direction.
“C’est un format de résidence un peu particulier”, reconnaît Sam Stourdzé, le réalisateur. “Auparavant, la Villa Médicis s’intéressait aux arts culinaires en invitant des historiens ou des journalistes. Aujourd’hui, la pratique de la cuisine est centrale, que ce soit pour accompagner les grands événements ou pour approvisionner la cafétéria.” La table était mise le midi pour les salariés, heureux de trouver un repas complet au prix de 6 €.
Collaborations culinaires et artistiques
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