Lundi 16 décembre, à 9h55, le tout premier train à grande vitesse direct Paris-Berlin a quitté la gare de l’Est de la capitale française à destination de la gare centrale de la métropole allemande. C’était un moment historique. Un train allemand ICE blanc et rouge, fruit d’un partenariat entre la SNCF et la Deutsche Bahn (DB) allemande, est parti. Deux heures plus tard, un autre train ICE quittait Berlin pour Paris, mettant en place un aller-retour ferroviaire direct quotidien entre les deux capitales.
Le service peut paraître modeste. Même si le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou et le ministre démissionnaire des Transports François Durovray ont assisté à l’inauguration du premier départ de Paris, on est loin d’être une révolution ferroviaire. Aucune nouvelle infrastructure à haut débit n’a été construite pour l’occasion. L’itinéraire utilise la voie existante qui mène à Francfort. Le trajet est encore trop long – plus de huit heures – pour offrir une alternative pratique au transport aérien.
Ce lancement n’en est pas moins un événement pour cela. Il crée un lien concret entre les capitales des deux pays les plus peuplés de l’Union européenne, via Strasbourg. Surtout, ce nouveau service de 300 000 places à l’année est une réponse supplémentaire à la soif de transport ferroviaire à grande vitesse. L’Europe occidentale a un grand désir de rail, où en l’espace de 40 ans, les nations se sont dotées de près de 11 000 kilomètres de lignes ferroviaires qui circulent à des vitesses supérieures à 250 kilomètres par heure.
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