Yannick Neuder estime que le relâchement des gestes barrières et le manque de vaccination des patients les plus à risque sont des facteurs aggravants de l’épidémie actuelle.
Une situation sanitaire encore extrêmement précaire. L’épidémie de grippe hivernale, qui dure habituellement dix à douze semaines, s’est intensifiée début janvier et provoque des hospitalisations à un niveau “exceptionnellement élevé” par rapport aux saisons précédentes, observe Santé publique France (SpF) dans son dernier bulletin sur les infections respiratoires aiguës.
Sur BFMTV ce mardi 14 janvier, Yannick Neuder, nouveau ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins, a indiqué que l’évolution de l’épidémie est “très hétérogène” selon les régions, mais que l’on “s” dirige vers un pic global. dans un délai de dix jours”, à l’échelle nationale.
Par ailleurs, le ministre a également confirmé le nombre de 87 hôpitaux sur le territoire national qui ont déclenché leur plan blanc, un système qui permet de déprogrammer certaines opérations ou de rappeler du personnel de congé.
Assouplissement des gestes barrières et vaccination
Interrogé sur les causes de la virulence de l’épidémie de grippe cette saison, Yannick Neuder a pointé plusieurs facteurs, dont le « relâchement des gestes barrières ». “Pendant la période Covid, on n’a pas eu de gastro-entérite ni de grippe parce qu’on s’est lavé les mains, on a toussé dans son coude, on a mis un masque, je pense que collectivement ça s’est calmé”, raconte-t-il.
Et le ministre de poursuivre : « Nous avons un sujet de vaccination, 80 % des patients en réanimation sont des patients qui n’ont pas été vaccinés. On rappelle que la vaccination évite au moins les formes graves», insiste-t-il.
Le nombre de décès liés à la grippe, principalement chez les plus de 65 ans, a augmenté. Pour s’en prémunir, les autorités rappellent régulièrement que la vaccination reste le moyen le plus efficace, notamment contre les formes graves de grippe et le Covid-19.
Il est recommandé aux personnes âgées de 65 ans et plus, aux personnes immunodéprimées, aux nourrissons de plus de six mois présentant des comorbidités, aux femmes enceintes et aux résidents des établissements médico-sociaux.
« La vaccination pour 2026 sera organisée d’ici quelques semaines, c’est en février ou mars qu’il faut prendre les dispositions. Il faut vacciner davantage les soignants et les patients et il faudra se poser la question » de l’obligation vaccinale, conclut le ministre.