Les interventions médicales, les visites aux urgences et les hospitalisations ultérieures pour syndrome grippal sont en augmentation chez les moins de 15 ans entre la deuxième et la troisième semaine de l’année.
L’épidémie n’a pas encore atteint son plateau. L’activité grippale “reste intense” en France, comme l’indique le nouveau bulletin de Santé publique France consacré aux infections respiratoires publié ce mercredi 22 janvier.
Alors que le ministre chargé de la Santé Yannick Neuder avait évoqué en début de semaine un « plateau », les indicateurs de l’épidémie restent élevés et progressent même chez les moins de 15 ans à la fin de la troisième semaine de l’année, soit entre le 13 janvier. et 19.
Entre la deuxième et la troisième semaine, la part des syndromes grippaux en médecine de ville augmente de 1,6 point par rapport à la semaine précédente en raison de cette progression de la grippe chez les enfants et particulièrement chez les 5-14 ans.
Cependant, les passages aux urgences pour des syndromes grippaux et les hospitalisations après passage aux urgences diminuent au cours de cette même période. Il n’en reste pas moins qu’elles sont encore d’une intensité très élevée chez les moins de 15 ans.
Par ailleurs, la part des décès avec mention de grippe a légèrement diminué par rapport à la semaine précédente (6,8% contre 7,3%) tout en restant à un niveau très élevé par rapport aux précédentes épidémies.
« L’intense activité grippale actuelle chez les enfants pourrait conduire dans les prochaines semaines à une reprise à la hausse des indicateurs hospitaliers chez les adultes », prévient Santé publique France.
La campagne de vaccination prolongée
L’organisme de santé publique rappelle que la vaccination – dont la durée est prolongée jusqu’à fin février – reste “le meilleur moyen de se protéger contre la grippe (…) les formes particulièrement graves”. Celle-ci est recommandée « à toutes les personnes éligibles, notamment les personnes âgées de 65 ans et plus et les personnes âgées de plus de 6 mois, souffrant de comorbidités à haut risque de forme grave de la maladie ».
Outre les personnes vulnérables, la vaccination est également recommandée à leur entourage et aux professionnels des secteurs médico-social.
« En complément des vaccinations et des traitements préventifs existants, l’adoption des gestes barrière reste indispensable pour se protéger de toutes les maladies hivernales », souligne enfin Santé publique France.