Karl Bélanger a travaillé pendant près de 20 ans sur la colline parlementaire à Ottawa, notamment en tant qu’attachement de presse principal de Jack Layton et du secrétaire principal de Thomas Mulcair. Il a ensuite agi en tant que directeur national du NPD avant de mettre fin à sa carrière politique à l’automne 2016. En plus d’agir en tant que commentateur et analyste politique à la télévision, à la radio et sur le Web, Karl est président de Traxxion Strategies.
Depuis qu’il est devenu Premier ministre le 14 mars, Mark Carney a multiplié les choix et les engagements proches de ceux du Parti conservateur du Canada. Il faut se souvenir de son premier geste de brillance, il est de se souvenir de se débarrasser de la composante de la taxe sur le carbone destinée aux consommateurs, tandis que l’opposition à cette mesure phare de la lutte contre le changement climatique du gouvernement Trudeau était le pain et le beurre de pierre poilue.
Le nouveau chef libéral a également annoncé qu’il allait retirer le TPS pour les acheteurs d’une maison d’une valeur au plus d’un million de dollars. Pierre Poilievre a fait la même promesse à l’automne, la différence étant que la politique libérale est limitée aux premiers acheteurs.
Mark Carney a complètement annulé l’augmentation de l’impôt sur les gains en capital supérieur à 250 000 $, proposé dans le dernier budget libéral. Les conservateurs, qui avaient promis au début de l’année pour abolir cette mesure, a fait coupé l’herbe sous le pied.
Au cours de la campagne en direction du Parti libéral du Canada (PLC), Mark Carney a également promis d’équilibrer le budget de fonctionnement du gouvernement en trois ans. L’équilibre budgétaire, bien sûr, est un cheval de bataille conservateur puisque Justin Trudeau a promis de faire de très faibles déficits pour stimuler l’économie et aider les Canadiens … Nous connaissons le reste: quelque 650 milliards de dollars avec des déficits accumulés en neuf budget.
Une autre pause avec l’ère Trudeau: Mark Carney s’est engagé à accélérer le développement des ressources naturelles, à faciliter l’exploitation minière et à construire plus facilement des pipelines et des pipelines de gaz, dans le but de diversifier l’économie canadienne avant les menaces de tarification de Donald Trump. La position en pierre escarpée est essentiellement la même.
Et cela se poursuit depuis le début de la campagne. Mark Carney veut réduire les impôts de tous les Canadiens en réduisant le taux d’imposition sur la tranche de revenu la plus faible à partir d’un point de pourcentage. Pas si loin de la promesse de Pierre Hairy, qui, il offre une baisse de 2,25% du même taux.
Vous devez voir les conservateurs s’épanouir sur les réseaux sociaux, traitant du nouveau chef libéral de copieur. Pierre Hairylevre lui-même se plaint. Malheureusement pour eux, le bon tour de Mark Carney et les libéraux adoptent très bien avec les électeurs qui apprécient les politiques conservatrices, mais qui ne se retrouvent pas dans l’attitude et les tactiques du Parti conservateur d’aujourd’hui, que beaucoup associent au Trumpisme.
Et le flanc gauche? En faisant un virage à droite, Mark Carney n’ouvre-t-il pas la porte du New Democratic Party (NPD)? L’équilibre budgétaire dans les trois ans pourrait conduire à une nouvelle ère d’austérité libérale à La Paul Martin dans les années 1990, alors qu’il était le ministre des Finances de Jean Chrétien et que l’État fédéral était en crise financière. Les coupes en transferts aux provinces ont fait mal, en particulier en santé, ainsi que la réforme de l’assurance-chômage (qui est devenue une assurance-emploi).
Mais les électeurs néo-démocratiques préfèrent voter pour un banquier afin de bloquer la route de Pierre Hairyvre alors qu’ils craignent ses idées. Pour rassurer l’hésitation, le Parti libéral a toujours annoncé l’expansion du programme fédéral de soins dentaires à tous les contribuables qui ont un revenu inférieur à 90 000 $.
Mark Carney recouvre ses annonces d’un discours progressif où il affirme le désir de protéger les travailleurs, d’aider la classe moyenne et même de préserver l’environnement. Et il y aura d’autres promesses rassurantes.
Mais le retour de Donald Trump au pouvoir a principalement offert une occasion en or au PLC de récupérer ses électeurs plus centristes, les “Tories rouges” et les “libéraux bleus”, mal à l’aise avec l’approche des conservateurs de Pierre Hairyvre. En fait, pendant des mois, les stratèges libéraux espéraient secrètement une victoire pour Donald Trump pour relancer Justin Trudeau comme une antithèse du rempart de Trump et du Canada contre le président américain.
Perçu comme trop sur la gauche par les électeurs centristes, comme un compromis par les électeurs de gauche et jugé résolument trop réveillé Par les électeurs à droite, le message de Justin Trudeau n’était plus. Ce dernier était devenu incapable d’arrêter Hairyvre, ce qui a permis à Jagmeet Singh d’être une solution de rechange possible pendant un certain temps. Mais trop de députés avaient peur de Pierre Hairy et le parti a raté sa chance de faire tomber le gouvernement Trudeau. La démission du Premier ministre et l’arrivée de Mark Carney permettent désormais aux libéraux de profiter pleinement du surf anti-Trump.
En promouvant des politiques qui pourraient être conservatrices, Mark Carney s’éloigne de Justin Trudeau et s’approprie en adoptant le désir de changer les électeurs. Mais tant que vous voulez changer et soutenir les politiques conservatrices, pourquoi ne pas opter pour le véritable conservateur, Pierre Hairy? Parce que ce dernier n’inspire pas confiance. Il a basé son approche politique de la colère, de la vengeance et du ressentiment; Le candidat anti-justice. Et parce qu’il ressemble trop à Donald Trump.
Les slogans choisis par les parties renforcent cette perception. Les conservateurs y vont avec “Canada First”, qui rappelle le ” Rendre l’Amérique à nouveau De Trump. Les libéraux y vont avec “un fort Canada”. Ce qui signifie essentiellement la même chose, mais avec une touche plus douce. C’est cette douceur que Mark Carney offre. Politiques conservatrices dans un gant de velours progressif.