
Un spécialiste de la dette d’indépendance
En Haïti, Gusti-Klara Gaillard-Pourchet n’a pas besoin d’introduction. Cet historien enseigne depuis 1988 à l’Ecole Normale Superieure de l’Université d’État d’Haïti (l’UEH), la plus grande institution d’enseignement supérieur du pays, où elle était membre du Conseil scientifique. Son travail se concentre sur la «dette de l’indépendance», une indemnité financière (et les prêts qui y sont associés) imposés par le roi Charles X à son ancienne colonie en 1825 pour compenser les anciens propriétaires d’esclaves. Le jeudi 17 avril, dans le communiqué célébrant le bicentenaire de la reconnaissance de l’indépendance d’Haïti, le président Emmanuel Macron a annoncé la création d’une “Commission conjointe franco-haïtienne pour examiner [this] passé partagé. “Composé d’historiens, le corps sera coprésidé par l’Académique haïtien et le diplomate et l’historien français Yves Saint-Geours.
Une famille d’intellectuels éminents
Né en 1959 à Port-au-Prince, Gaillard-Pourchet a grandi dans une famille de chercheurs. Son père, l’écrivain et historien Roger Gaillard (1923-2000), a publié plusieurs volumes sur l’occupation d’Haïti par les Forces américaines (1915-1934). Sa mère, Hedwig Kladekova-Gaillard (1928-2008), originaire de Bulgarie, a dirigé l’Institut culturel haïtien-allemand. Her older brother, Micha, a biology professor, entered politics alongside President Jean-Bertrand Aristide (1991-1996; 2001-2004) and relentlessly fought for a democratic Haiti until his disappearance during the earthquake that devastated Port-au-Prince on January 12, 2010. The historian has maintained close ties with many Haitian intellectuals, including Michèle Pierre-Louis: “She is respected by her Des collègues ainsi que ses étudiants pour son intégrité et ses valeurs morales élevées “, a déclaré l’ancien Premier ministre (2008-2009).
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