
Nous avons trouvé le travail de rêve ultime à Cannes: héberger une présentation de films de Quentin Tarantino. Vous dites poliment bonjour au public lorsque vous arrivez sur scène, alors il vous suffit de vous détendre et de profiter de l’aura du plus cinéphile des réalisateurs américains, qui n’avaient pas traversé le festival depuis la sélection de Il était une fois… à Hollywood En 2019. Pas besoin de récupération, il s’occupe de tout. Entre la projection de deux westerns par George Sherman (1908-1991), Canyon rouge (1949) et Territoire de Comanche (1950), le cinéaste de 62 ans de 62 ans avec une vitesse de mitrailleuse est capable de tenir un spectacle de trente minutes, multipliant les films de films dont vous ignorez tout, rebondissant d’un nom d’acteur à un autre, s’amusant de la traduction d’un titre en français à partir d’une intonation exagérée dans un bouchon étourdissant.
C’est très simple, dans la tête de Quentin Tarantino, il y a des classements pour tout. Ce mercredi 14 mai, l’Américain a ainsi cité devant un public jeune et curieux son adaptation préférée des romans de Zane Gray (Canyon rougepar George Sherman), le meilleur film d’anglais n’a jamais réalisé sur Gengis Khan (La princesse de Samarcandepar George Sherman, 1951), l’un de ses westerns préférés des années 1930 (Daniel Boonepar David Howard, 1936) ou les plus chers écrivains à son cœur du tournant des années 1950 (Gerald Drayson Adams et George Bruce).
Vous avez 43,84% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.