Une équipe de chercheurs français du CNRS a mis en évidence l’action de Nanocorps capable de désactiver la protéine tau, en partie responsable de la maladie d’Alzheimer. Des résultats prometteurs qui devront être confirmés par plus de recherches.
Peu à peu, la recherche vous permet de découvrir des armes dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer. Une équipe de chercheurs du CNRS expose dans un article publié le 12 mai dans la revue scientifique Nature Communications, la dernière piste prometteuse.
Ces chercheurs français ont étudié les effets des petits anticorps, appelés nanocorps, capables d’attaquer la protéine tau, l’un des gestionnaires de ce trouble neurodégénératif. La maladie d’Alzheimer, qui n’a pas de traitement à ce jour, se manifeste à peu près dans deux phases à l’intérieur du cerveau.
A31, Z70 et H3-2, nouveaux alliés?
D’abord l’apparition d’une protéine, l’amyloïde, qui se propage entre les neurones. Ensuite, l’hyperphosphorisation, ou accumulation anormale, d’une autre protéine, la protéine tau. C’est ce deuxième mécanisme qui conduit à la mort de la mort des neurones, le moment où la démence se manifeste.
C’est donc sur cette deuxième partie, l’accumulation nocive de protéine tau, que les chercheurs ont découvert un nouveau mode d’action, qui pourrait empêcher son agrégation nocive.
Comme l’explique le CNRS dans une vidéo dédiée à cette découverte, les scientifiques se sont transformés “en solutions des systèmes immunitaires pour les camélides, des animaux tels que les dromadaires ou les llamas”.
Pour quoi? En raison de leur particularité celle de “produire des nanocorps, qui s’attachent à des cibles comme n’importe quel anticorps, mais qui sont beaucoup plus simples et si petites qu’ils sont capables d’agir à l’intérieur des cellules”.
https://www.youtube.com/watch?v=Sqbubuvned8
Les Nanocorps appelés A31, Z70 et H3-2 ont démontré leur efficacité lors de tests sur les cultures de cultures de la souris. Leur avantage est dû à leur taille, comme l’explique le biologiste Clément Danis:
“Il est dix fois plus petit qu’un anticorps classique. Nous pourrons plus facilement travailler avec eux pour les modifier, les adapter à ce que nous voulons faire dans les laboratoires”.
Cependant, comme le note le CNRS, plusieurs essais cliniques d’immunothérapie anti-tau ont été interrompus “en raison du manque d’engagement ou d’efficacité cible”.
Les chercheurs mettent en évidence la nécessité d’un soutien à la recherche fondamentale pour développer des processus de biothérapie, des traitements basés sur des éléments élevés.
Si cette découverte est prometteuse, elle devra être renforcée par plus de recherches, encore de nombreuses années avant une application clinique potentielle.
Un traitement agissant sur la première phase de la maladie, le Leqembi, vient d’être autorisé par les autorités européennes après un long voyage réglementaire. L’efficacité de celle-ci pour ralentir la maladie a été démontrée, mais son utilisation a été prudemment limitée pour limiter les effets indésirables potentiels.