Les rideaux ont été dessinés pour protéger les vitrines des yeux indiscrets. Méfiez-vous de les laisser ouverts pendant plus de 15 secondes, ou une alarme de perçage sonnera immédiatement. Avant cela, il faut naviguer d’un clavier vers une sonnette, d’une porte anonyme à un sas de sécurité à double sécurité: la collection Cartier, cachée parmi plusieurs annexes de Genève, est protégée comme un trésor.
La salle de réunion avec son tapis en peluche est anonyme, banal. Pourtant, le contenu des vitrines des murs justifie ces mesures de sécurité rigoureuses: fronts de corsage, laque ou turquoise et lapis lazuli Cases, une broche à ceinture scarabée en quartz fumé et en faïence égyptienne, et un collier pondéré avec une opale australienne. Il y a aussi un bracelet en or, argent et émeraude d’environ 1880, toujours conservé dans son étui d’origine, datant de quand Cartier était toujours situé sur le boulevard des Italiens à Paris. Là, une horloge de cristal de roche de 1914; Et là-bas, une montre Santos-Dumont de 1912, non loin d’un étui à cigarettes de 1938 qui a été gravé pour Marlene Dietrich. À l’occasion, Pascale Lepeu, le directeur, les retire pour une admiration plus étroite, placée sur des plateaux ou montée sur des bustes.
Bienvenue dans la salle ordinaire où les conservateurs d’exposition du monde entier convergent: ils découvrent les bijoux ou les montres qu’il détient, pour décider qui emprunter pour leurs monographies ou leurs expositions à Dallas, Berlin, Paris, Tokyo, Londres ou Shanghai. Cartier reste attentif à la façon dont ses prêts sont utilisés mais jouent volontiers.
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