Les chercheurs ont prouvé qu’il était possible de réveiller le virus du VIH lorsqu’il est latent et caché à l’intérieur de nos cellules. Cette étape, jusque impossible, pourrait permettre de cibler, puis d’éliminer le virus. Un concept qui n’a pas encore été testé chez l’homme.
Pourquoi, après des années de recherche mondiale intensive, les scientifiques n’ont pas réussi à guérir de bonnes personnes infectées par le VIH? Dans la complexité infinie de la question, l’une de ces obstacles aurait pu être traversée.
L’une des raisons qui explique la nature délicate de l’opération est basée dans la capacité douloureuse de ce virus à se cacher dans nos cellules, évitant qu’elle soit détruite. Les chercheurs ont réussi à trouver deux méthodes pour forcer le virus du sommeil à s’activer, comme ils se développent dans une étude publiée dans la revue scientifique Nature Communications. Cependant, ces techniques n’ont été testées que “in vitro”, et nous ne savons pas s’ils travailleront sur l’être humain.
Aujourd’hui, il est possible d’empêcher la réplication de cet intrus en utilisant des médicaments, des antirétroviraux. Ils permettent à une personne ayant une vie normale par le VIH dans la vie normale, sans développer le SIDA.
Mais ces traitements ne détruisent pas le virus. Cela a la capacité de créer ce qu’on appelle des chars au sein de notre organisation. Les traces de sommeil du virus, prêtes à reprendre leur reproduction lorsque vous arrêtez le traitement. Dans cette phase latente, le VIH est aussi invisible aux yeux de notre système immunitaire, inoffensif mais impossible à détruire. Mais la récente découverte de chercheurs australiens met en évidence deux méthodes pour réveiller le VIH, ouvrant la voie à son élimination.
L’ARN et le CRISPR pour “se réveiller” puis cibler le VIH
“L’objectif est d’aller réveiller ce virus dormant qui forme des réservoirs. Le réveiller pour qu’il puisse sortir des cellules qu’il a infectées de manière latente. Si nous y arrivons, nous pouvons le détruire, soit avec des antirétroviraux, soit par d’autres approches d’immunothérapie. Certains anticorps se sont révélés très efficaces contre le VIH”, décrypte avec BFMTV Victor Appy Appy, les recherches.
Le faire sortir? Mais comment? Les chercheurs ont démontré “in vitro” l’efficacité de deux méthodes de coupe de coupe. D’une part, la technologie maintenant bien connue du grand public: l’ARN, qui a permis le développement de vaccins contre le CoVVI-19. De l’autre, CRISPR, parfois décrit comme des «ciseaux génétiques», un processus qui vous permet de modifier un gène infiniment précisément, afin d’induire un effet souhaité. Dans ce scénario: forcer l’activation du VIH.
Dans les deux cas, le résultat est le même, force le latent indésirable à activer et à réapparaître dans les radars. D’autres approches moins ciblées ont été testées, sans montrer de résultats convaincants cliniques, comme l’explique Olivier Schwartz, chef de l’unité “virus et immunité” de l’Institut Pasteur. Via cette méthode, selon les chiffres obtenus lors des tests sur les cultures cellulaires, “il y a 60 à 80% de réactivation du virus de sommeil”, figurent-il.
“Il est assez prématuré de dire s’il y aura des applications cliniques”
Les chercheurs interrogés conviennent que sur le niveau technique, les méthodes décrites sont intéressantes. Mais le ton est gravement moins extatique que sur le côté des auteurs de l’étude. “Nous étions tous là, bouche, comme” waouh! “”, Par exemple, ont déclaré des scientifiques du gardien.
Du côté des spécialistes français, nous restons plus prudents. “L’approche est technologiquement originale et intéressante. Pour le moment, il est assez prématuré de dire s’il y aura une application clinique, car nous ne connaissons pas la capacité de ces nouvelles nanoparticules lipidiques (associées à l’ARN, la note de l’éditeur) pour atteindre leur cible cellulaire et réactiver le virus dans le corps”, Temps Olivier Schwartz.
“Je dirais que c’est très élégant, innovant. Ils ont utilisé des outils que nous ne connaissons que depuis quelques années (…) C’est une belle avancée technologique, elle est prometteuse, mais je ne veux pas dire qu’il est révolutionnaire. Nous sommes encore loin de démontrer qu’il est efficace dans les modèles animaux et chez l’homme.
Les questions en suspens restent nombreuses. Le processus va-t-il se révéler chez les animaux, chez l’homme? Serons-nous vraiment en mesure d’éliminer l’ensemble ou une partie suffisante du virus pour éviter la résurgence? Avec quels effets? Tant de questions qui nécessiteront de longues années de recherche supplémentaire.