Le président vénézuélien et candidat à la réélection, Nicolás Maduro, a attaqué les agences de presse internationales, l’espagnole EFE, la britannique Reuters, la française Associated Press (AFP) et l’américaine Associated Press (AP), qui couvrent la campagne électorale nationale. Il les a accusées de mentir « tous les jours ». La Fédération internationale des journalistes (FIJ) condamne les déclarations de Maduro qui non seulement contribuent à réchauffer l’atmosphère électorale mais ont aussi le potentiel dangereux de discréditer les journalistes et d’accroître le harcèlement existant contre les médias.
Maduro claqué des agences de presse internationales, les qualifiant de « déchet », lors d’un rassemblement politique le 9 juillet dans l’État de La Guaira, au nord du pays. « Chaque jour, ces agences sortent un ou deux mensonges », “Les élections présidentielles sont prévues pour le 28 juillet prochain au Venezuela”, a déclaré le président et candidat à la réélection devant des centaines de personnes.
La FIJ a rejoint sa filiale espagnole, la Fédération des associations de journalistes espagnols (FAPE), a exprimé sa solidarité avec les agences de presse internationales critiquées et a souligné le travail d’information critique et rigoureux qu’elles effectuent à travers le monde, y compris au Venezuela.
Le Syndicat national des travailleurs de la presse du Venezuela, affilié à la FIJ, a réagi aux déclarations les décrivant comme une « un discours de haine qui stigmatise le travail des journalistes. »
Le secrétaire général adjoint de la FIJ, Tim Dawson, a déclaré : « Il est toujours alarmant de voir des déclarations visant les médias, et encore plus lorsqu’elles émanent d’un président candidat à sa réélection. Nous exhortons le président vénézuélien à cesser ses attaques verbales contre les agences de presse internationales qui couvrent la campagne électorale nationale et à les laisser faire leur travail, qui est essentiel dans le contexte politique actuel ».