Athlète volé, cachet de Céline Dion, nourriture rationnée… Ces fausses informations visent l’organisation des JO

Parmi les fake news très persistantes sur les réseaux sociaux : l’idée que Céline Dion recevra deux millions d’euros pour se produire lors de la cérémonie d’ouverture le vendredi 26 juillet.

Depuis plusieurs mois, la fabrique à fausses informations sur les préparatifs des Jeux Olympiques de Paris 2024 tourne à plein régime. Et à l’approche du coup d’envoi des festivités et des événements, vendredi 26 juillet, le rythme des fake news ne semble pas ralentir. « Le vrai ou faux » a identifié trois déclarations dont il faut se méfier.

Un athlète australien a été agressé à Bruxelles, pas à Paris

Une vidéo, vue plusieurs centaines de milliers de fois sur le réseau X, montre l’Australien Logan Martin, champion olympique de BMX freestyle, devant un gros véhicule noir aux vitres brisées. “Notre camionnette a été cambriolé la nuit dernière”dit l’athlète. UUn peu plus loin, dans un parc, les affaires de son équipe sont éparpillées sur le sol. “C’est malheureux que les gens ressentent le besoin de faire ça”, conclut Logan Martin. Plusieurs comptes partagent ces images, affirmant que l’équipe cycliste australienne a été cambriolée, dans le but de remettre en cause les dispositifs de sécurité des JO de Paris.

Sauf que cette vidéo n’a pas été tournée dans notre capitale mais à Bruxelles en début de semaine. C’est ce qu’explique Logan Martin, par écrit, sur son compte Instagram. Si l’on s’attarde sur la vidéo, on voit, à droite du van, des policiers avec le badge de la police bruxelloise visible sur leurs gilets.

❌ FAUX

Les événements présentés dans cette vidéo ont eu lieu à Bruxelles en début de semaine et n’ont rien à voir avec le village des athlètes de Paris 2024 🚌

🇫🇷 Sécurité des délégations aux Jeux @Paris2024 est assuré par l’État, en collaboration avec les Comités Olympiques… https://t.co/3O6CjhOefU

– État JOP 2024 (@JOPFactuel) 25 juillet 2024

« Les faits présentés n’ont rien à voir avec le village des athlètes de Paris 2024 », confirme le gouvernement français dans un message publié sur le compte officiel X Etat JOP 2024, une chaîne dédiée « au fact-checking des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ».

Non, Céline Dion ne touchera pas deux millions d’euros

Il y a aussi les nombreux messages affirmant que Céline Dion toucherait deux millions d’euros pour chanter lors de la cérémonie d’ouverture vendredi. La chanteuse canadienne, dont la participation n’a toujours pas été confirmée pour le moment, est ainsi la cible de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux.

Mais cette controverse ne repose sur aucun élément factuel. Les artistes choisis pour la cérémonie d’ouverture, quelle que soit leur nationalité et leur renommée, ne « ne reçoivent aucun honoraire pour leurs services. » Les organisateurs des Jeux Olympiques l’ont expliqué le mois dernier. En revanche, « frais techniques de production et d’organisation de la représentation » sont eux-mêmes soutenus par le comité d’organisation.

Le choix des plats est réduit… Mais pas de sportifs affamés

Autre sujet d’émoi sur les réseaux : la cantine du village olympique où les athlètes ne sont pas suffisamment nourris. «Quel désastre que ces Jeux olympiques ! Il y a pénurie de nourriture au village olympique», «Les athlètes sont rationnés», peut être lu sur X. Il y a du vrai là-dedans mais c’est très exagéré.

Tout a commencé avec un article de journal L’équipe qui affirme que les quantités servies ont été jugées insuffisantes par plusieurs athlètes lors de deux repas en une semaine. Le judoka Valentin Houinato, porte-drapeau du Bénin et journaliste à franceinfo, confirme le fait que “quelques plats” Dans “certains stands” n’étaient plus disponibles. “Mais nous avons pu manger à chaque fois, rassure l’athlète. Nous avons pris autre chose.

Sodexo, l’une des entreprises qui approvisionne le village et que franceinfo a contactée, précise que certains produits comme les œufs et les viandes grillées sont très appréciés des sportifs. Il était donc nécessaire « renforcer » les volumes livrés. Pour résumer : si les premiers menus étaient un peu limités en termes de choix, les sportifs ne s’entraînaient pas à jeun.