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La NASA étudie la possibilité de ramener les deux astronautes sur Terre à bord d’un vaisseau SpaceX.
ESPACE – Voilà une semaine qui va durer bien plus qu’une semaine. Butch Wilmore et Suni Williams, deux astronautes, ont décollé le 5 juin à bord de la capsule Starliner de Boeing à destination de la Station spatiale internationale, et ne devaient initialement y rester que huit jours. Sauf qu’après des problèmes techniques, de nombreux tests et plusieurs reports de leur retour sur Terre, la Nasa a annoncé mercredi 7 août qu’elle envisageait d’envoyer une capsule SpaceX pour ramener ces naufragés de l’espace. Résultat, les deux Américains pourraient devoir attendre février 2025 pour revenir.
Ce serait une nouvelle humiliation pour Boeing. Le géant de l’aéronautique avait été chargé il y a dix ans par la Nasa de développer une nouvelle capsule, en même temps que son concurrent SpaceX. Mais alors que la société d’Elon Musk opère déjà depuis quatre ans des missions vers l’ISS, Starliner n’a lancé ses premiers astronautes que début juin, pour une mission test avant le début de ses opérations régulières. Et outre les années de retard sur le calendrier initial, ce premier vol n’a pas été sans difficultés.
Parti avec Boeing, revenu grâce à SpaceX ?
En cours de route, Starliner a rencontré des problèmes avec son système de propulsion et des fuites d’hélium. La capsule a néanmoins réussi à rejoindre l’ISS, où elle ne devait initialement rester amarrée qu’un peu plus d’une semaine avant de revenir avec son équipage, composé de Butch Wilmore, 61 ans, et Suni Williams, 58 ans.
Pour assurer leur sécurité, la Nasa a souhaité procéder à de nombreux tests pour comprendre les causes des problèmes rencontrés. Et les résultats n’ont pour l’instant pas rassuré l’agence spatiale américaine. Elle étudie donc la possibilité de laisser Starliner revenir à vide sur Terre et de ramener plus tard les deux astronautes à bord d’un vaisseau de SpaceX, a expliqué mercredi 7 août Steve Stich, patron de la Nasa.
L’idée est de profiter de la prochaine mission habitée de SpaceX, baptisée Crew-9. Il s’agit d’une mission de rotation régulière de l’équipage de l’ISS, qui devait comprendre quatre astronautes. Exceptionnellement, afin de ramener les deux naufragés de l’ISS, Crew-9 ne décollerait qu’avec deux astronautes à bord. Mais si c’est la solution choisie par la Nasa, Butch Wilmore et Suni Williams seraient obligés de rester à bord de l’ISS jusqu’en février 2025, date du retour prévu de Crew-9.
« Nous n’avons pas approuvé ce plan »Steve Stich a prévenu lors d’une conférence de presse. Mais “nous avons fait tout ce qui était nécessaire” afin qu’elle puisse être mise en œuvre, a-t-il ajouté.
Une décision sera prise d’ici la mi-août.
« Notre option préférée est de ramener Butch et Suni à bord du Starliner. »a-t-il répété, expliquant que de nouveaux tests devraient permettre aux équipes d’ingénierie de mieux comprendre les risques induits par les problèmes rencontrés sur le vaisseau spatial. Il a indiqué que la NASA doit décider en ” mi-août “ entre les deux options. La date de lancement de Crew-9 a notamment été repoussée d’août à fin septembre afin de donner à la NASA plus de temps pour prendre sa décision et organiser les modalités pratiques.
Dans un communiqué de presse partagé vendredi dernier, le 2 août, Boeing a assuré qu’il resterait ” confiant “ en qualité de Starliner « revenir sain et sauf avec l’équipage ». « Nous continuons de répondre aux demandes de la NASA en matière de tests, de données et d’analyses supplémentaires. »a ajouté la compagnie aéronautique, qui n’a pas participé à la conférence de presse de mercredi comme d’habitude.
Plusieurs propulseurs sont tombés en panne lors de l’amarrage du vaisseau Starliner à l’ISS, mais ceux-ci devront être utilisés lors de la descente vertigineuse vers la Terre. Et le programme de développement de Starliner n’en est pas à son premier revers, avec notamment un premier vol sans équipage raté en 2019.
Mais quoi qu’il arrive, « Starliner a un brillant avenir »a assuré Steve Stich, estimant que les problèmes rencontrés pourraient à l’avenir “Être réparé”. Car pour la NASA, il est essentiel de disposer d’un deuxième moyen de transport vers l’ISS en plus de SpaceX, pour faire face à d’éventuelles situations d’urgence. Comme celle de ce mois d’août.
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