On n’avait plus eu de ses nouvelles depuis quelques jours. Donald Trump s’exprimait depuis son fief ostensiblement doré de Mar-a-Lago, en Floride, pour la première fois depuis que sa rivale Kamala Harris a annoncé son choix de colistier. Que faut-il retenir de cette conférence ? 20 minutes décrypte le discours d’un peu plus d’une heure du candidat républicain.
Un portrait alarmant de la situation aux États-Unis
Donald Trump a commencé par présenter une vision alarmante des Etats-Unis, mettant en garde contre une possible Troisième Guerre mondiale, une nouvelle Grande Dépression comparable à celle de 1929 et une grave crise migratoire à la frontière sud. Selon lui, le pays se trouve dans une « position des plus dangereuses » sur le plan économique et sécuritaire.
À qui la faute ? Le coupable a été facile à trouver puisque l’ancien président républicain s’est ensuite empressé de critiquer sévèrement l’actuel président Joe Biden, le qualifiant de « pire président de l’histoire de notre pays », sans oublier Kamala Harris, qu’il a qualifiée d’une des pires vice-présidentes. Et la candidate démocrate a pris une raclée : son intelligence et sa légitimité de candidate ont été scrutées par Donald Trump qui a souligné qu’elle n’avait jamais reçu de voix pour la présidence. Bien sûr, personne n’est oublié : au suivant ! On passe ensuite au gouverneur du Minnesota, Tim Walz, que l’on qualifiera de « radical de gauche », pour ses positions jugées extrêmes. Malgré tout, Donald Trump a invité Kamala Harris à le rejoindre pour trois débats en septembre.
« Personne n’a été tué le 6 janvier »
A l’occasion de l’élection présidentielle de 2020, Donald Trump a réitéré ses fausses accusations de fraude électorale, affirmant que la victoire de Joe Biden était due à des « irrégularités ». Le candidat républicain a insisté sur le fait qu’il y avait eu une « passation de pouvoir pacifique » après l’élection, même si elle a été entachée par l’attaque du Capitole du 6 janvier 2021. Il a également affirmé que « personne n’avait été tué le 6 janvier », ce qui est faux puisqu’en 36 heures (pendant et après l’attaque), cinq personnes étaient mortes.
Concernant les prochaines élections, Trump a promis une passation de pouvoir pacifique si le vote est « honnête », tout en exprimant des doutes sur l’intégrité du processus. Il a déclaré qu’il n’avait pas l’intention de modifier sa campagne malgré l’émergence de nouveaux rivaux politiques.
Un « guérisseur rapide » qui a eu de la chance
Trump a ensuite évoqué le contrôle des armes à feu. Il a déclaré que la tentative d’assassinat dont il a été victime le mois dernier n’avait pas changé sa position sur la nécessité de protéger le droit des citoyens à posséder des armes à feu. L’ancien président a également réitéré son opposition à toute nouvelle réglementation fédérale sur les armes à feu, affirmant que les citoyens doivent se protéger, en particulier dans les villes où les restrictions locales sur les armes à feu n’ont pas réussi à prévenir les crimes violents.
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Donald Trump a conclu la conférence en évoquant sa guérison rapide après la tentative d’assassinat. Il s’est décrit comme un « guérisseur rapide » qui a eu de la chance, tout en minimisant l’impact de l’incident sur lui et sa campagne.