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Une nouvelle souche de Mpox, également appelée monkeypox, détectée en République démocratique du Congo (RDC) en septembre 2023 puis signalée dans plusieurs pays voisins, fait craindre une propagation de ce virus.
L’agence de santé de l’Union africaine, Africa CDC (Africa Centers for Disease Control and Prevention), “probablement” déclarer la semaine prochaine « une urgence de santé publique » face à l’épidémie de Mpox, actuellement en cours dans plusieurs pays africains, a annoncé jeudi 8 août son directeur. Une nouvelle souche de Mpox, également appelée monkeypox, détectée en République démocratique du Congo (RDC) en septembre 2023 puis signalée dans plusieurs pays voisins, fait craindre une propagation de ce virus.
Cette déclaration « urgence de santé publique »qui aura lieu “probablement” la semaine prochaine, c’est une première pour Africa CDC « depuis que ce mandat nous a été confié en 2023 »Jean Kaseya, son directeur, l’a déclaré aux journalistes. « Nous prenons les mesures appropriées, nous décidons quand il y a une urgence, nous prenons les décisions appropriées et parlons d’une seule voix »a déclaré John Kaseya.
Déjà 887 cas et 5 décès
Au moins 16 pays du continent, sur 55, ont déjà enregistré des cas de Mpox, selon le CDC Afrique, avec 887 cas recensés la semaine dernière, et cinq décès. La décision de l’agence, qui permettra notamment de débloquer des fonds et d’avoir une réponse continentale, intervient au lendemain de l’annonce par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) d’une réunion “dès que possible” du comité d’urgence chargé d’évaluer s’il convient de décréter le niveau d’alerte le plus élevé face à l’épidémie.
« Compte tenu de la propagation du Mpox en dehors de la RDC et de la possibilité d’une propagation internationale supplémentaire à l’intérieur et à l’extérieur de l’Afrique, j’ai décidé de convoquer un comité d’urgence (…) pour me conseiller sur la question de savoir si l’épidémie constitue une urgence de santé publique de portée internationale. »Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré mercredi que cette qualification est l’alerte la plus élevée que l’OMS puisse sonner et que c’est le patron de l’OMS qui peut la lancer sur avis du comité.
Propagation
Le Mpox a été découvert pour la première fois chez l’homme en 1970 dans l’actuelle RDC (ex-Zaïre), avec la propagation du sous-type Clade I (dont le nouveau variant est une mutation), principalement limitée depuis lors aux pays d’Afrique de l’Ouest et centrale, les patients étant généralement contaminés par des animaux infectés. En 2022, une épidémie mondiale, portée par le sous-type Clade 2, s’est propagée dans une centaine de pays où la maladie n’était pas endémique, touchant principalement les hommes homosexuels et bisexuels.
L’OMS avait alors décrété l’alerte maximale en juillet 2022 face à cette flambée de cas dans le monde, puis l’avait levée moins d’un an plus tard, en mai 2023. L’épidémie avait fait quelque 140 décès sur environ 90 000 cas. Mais la nouvelle souche de Mpox, détectée en RDC en septembre 2023 et nommée «Clade Ib»Des cas signalés ensuite dans plusieurs pays voisins font craindre une propagation de ce virus. Il est également plus mortel et plus transmissible que les précédents et se transmet d’homme à homme.
Le «Clade Ib» La maladie provoque des éruptions cutanées sur tout le corps, alors que les souches précédentes se caractérisaient par des éruptions cutanées et des lésions localisées sur la bouche, le visage ou les parties génitales. Les pays concernés sont le Kenya, le Burundi, le Rwanda et la Côte d’Ivoire, mais la RDC est actuellement le pays le plus touché avec, au 3 août, 14 479 cas confirmés et suspects et 455 décès, soit un taux de létalité d’environ 3%, selon le CDC Afrique.