Dans le monde étrange des cartes de crédit, obtenir 4 % de remise en argent sur vos achats peut être une meilleure affaire que d’obtenir 5 % de remise. C’est vrai. Contrairement à ce que vous avez appris en cours de mathématiques, 4 % est parfois supérieur à 5 %.
C’est l’une des nombreuses observations que j’ai faites récemment en lisant les petits caractères qui accompagnent les offres de récompenses apparemment alléchantes de diverses cartes de crédit.
Je ne fais pas ça pour le plaisir. Je suis actuellement à la recherche d’une nouvelle carte de crédit qui offre la première année gratuite, ainsi que, bien sûr, de superbes récompenses.
Fidèle à ma paroisse, ma quête a commencé sur le comparateur de cartes de crédit de Dollars et cents. Mes deux principaux critères de recherche étaient d’obtenir des remises en argent plutôt que des points (je voyage rarement à l’étranger) et d’avoir un taux de remise en argent élevé sur les courses. Après mon prêt hypothécaire, les courses constituent la plus grande dépense récurrente de ma famille.
La première suggestion du comparateur était une carte American Express, qui n’est malheureusement pas acceptée chez Maxi, le supermarché que je fréquente le plus souvent pour profiter de son programme de prix imbattable. La deuxième, en revanche, semblait parfaite : la carte Mastercard BMO Cash Back World Elite, qui offre « 5 % sur l’épicerie ». Il s’agit, comme le proclame fièrement BMO, du taux le plus élevé de l’industrie.
Un astérisque à la fin du mot « épicerie » dans la description de la carte m’a toutefois fait sourciller. Cela signifie généralement qu’il y a des conditions, des exceptions ou des exemptions. Bref, rien de bon. Pour m’en assurer, j’ai dû me rendre sur le site de la banque pour lire les conditions générales, en petits caractères gris sur fond blanc – bonjour la lisibilité…
La réponse à ma question se trouvait au point 9 : « Gagnez 5 % de remise en argent sur les premiers 500 $ d’achats d’épicerie par période de relevé et 1 % de remise en argent à chaque fois par la suite. » C’est exact : après avoir dépensé 500 $ en épicerie en un mois, vous n’obtiendrez que 1 % de remise en argent sur les achats suivants.
La plupart des cartes de crédit ont des limites sur les récompenses qui sont versées. Mais généralement, ces limites sont beaucoup plus élevées. Prenons par exemple une autre suggestion que le site de comparaison m’a faite. Dollars et centsla carte Visa Infinite Momentum de Scotia. Cette dernière offre une remise en argent de 4 % sur les achats d’épicerie, et les petits caractères indiquent que ce taux s’applique jusqu’à 25 000 $ dépensés par année au supermarché, soit l’équivalent de 2 083 $ par mois.
Avec ces conditions en tête, il suffit de dépenser plus de 666,66 $ par mois en épicerie pour que le taux de 4 % offert par la Carte Scotia devienne plus avantageux que le taux de 5 % offert par la Carte BMO. Je ne sais pas pour vous, mais dans notre pays, la facture mensuelle d’épicerie est facilement le double de ce montant… En fait, selon le dernier Rapport sur les prix des aliments au Canada, produit par des chercheurs de l’Université Dalhousie, de l’Université de Guelph, de l’Université de la Colombie-Britannique et de l’Université de la Saskatchewan, la facture annuelle d’épicerie pour une famille de quatre personnes devrait s’élever à 16 297 $ en 2024, soit 1 358 $ par mois.
Une différence importante
Quelqu’un qui serait séduit par le taux de 5 % sur la carte BMO pourrait se priver de centaines de dollars chaque année.
Prenons le chiffre de 1 358 $ par mois. De telles dépenses d’épicerie généreraient, avec la carte BMO à 5 %, une remise en argent de 33,58 $ par mois, pour un total de 402,96 $ par année. Avec la carte Scotiabank à 4 %, la remise en argent serait plutôt de 54,32 $ par mois, pour un total annuel de 651,84 $.
Ainsi, en insérant une carte de crédit à 4 % dans le terminal de paiement de l’épicerie, vous gagneriez 248,88 $ de plus qu’avec une carte de crédit à 5 %. Pas mal !
Cela dit, je ne vous encourage pas à opter pour l’offre de la Banque Scotia, ni même à ignorer celle de la BMO. Mon objectif est surtout de vous démontrer l’importance de lire les petits caractères avant de choisir une carte de crédit avec récompenses. C’est la seule façon de vous assurer de ne pas laisser d’argent sur la table.
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