Faut-il s’inquiéter de cette « variole du singe » qui frappe durement la République démocratique du Congo ? Depuis plusieurs semaines, Les cas se multiplient sur le continent africainnotamment dans les pays limitrophes de la RDC. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué qu’elle réunirait dès que possible un « comité d’urgence » chargé d’évaluer si l’épidémie constitue une urgence de santé publique de portée internationale.
La variole du singe ou MPOX, « n’est pas une maladie nouvelle, On le sait en Afrique depuis environ cinq décennies.“Jusqu’à présent, elle était localisée en Afrique centrale, elle s’est propagée en Afrique de l’Ouest ces 20 dernières années, puis des cas ont été importés en Europe”, explique le professeur Éric Caumes, infectiologue et chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de la Pitié-Salpétrière.
Ce qui inquiète aujourd’hui l’OMS, c’est surtout la nouvelle souche appelée clade 1b. Elle a été détectée en septembre 2023 en RDC. Cette variante est plus mortelle que les précédentesle taux de mortalité peut atteindre 5 % chez les adultes et 10 % chez les enfants. Elle se transmet également plus facilement. Alors que les souches précédentes se transmettaient principalement par voie sexuelle, de plus en plus de cas de transmission sans contact sexuel sont enregistréssurtout dans les écoles entre les enfants.
La maladie se manifeste par de la fièvre, des douleurs musculaires ou des ganglions lymphatiques gonflés. Elle peut provoquer des éruptions cutanées caractéristiques sur le visage avant de se propager au corps. Des cloques se développent ensuite en pustules. Il n’existe pas de traitement pour cette maladie, les symptômes disparaissent généralement en dix jours.