L’ancien président de la Catalogne est revenu jeudi à Barcelone après sept ans d’exil en raison d’un mandat d’arrêt contre lui, avant de fuir à nouveau.
Le leader indépendantiste catalan Carles Puigdemont a déclaré qu’il n’avait pas “jamais prévu” Il a dû se rendre, après avoir mis les pieds en Espagne pour la première fois depuis sept ans, jeudi, lors d’une brève comparution à Barcelone. Et ce, malgré un mandat d’arrêt émis contre lui. « Je n’ai jamais eu l’intention de me livrer à une autorité judiciaire qui n’est pas compétente ni pour nous persécuter (…) ni pour rendre la justice, mais qui est motivée par des objectifs politiques »expliqué dans une vidéo publiée sur le réseau social X Carles Puigdemont deux jours après son arrivée à Barcelone.
Depuis son domicile de Waterloo, près de la capitale belge, où il prétend se trouver, il affirme avoir voulu « entrer au Parlement pour assister à la séance (d’investiture du chef de l’exécutif catalan) et pouvoir exercer mon droit de parole et mon droit de vote ». Mais la force policière installée “non pas pour m’empêcher d’entrer au Parlement, mais dans le parc” situé non loin de là – où il a quand même réussi à tenir un discours sur une estrade pendant plusieurs minutes – l’en a dissuadé, poursuit-il.
« Dans ce contexte, tenter d’accéder au Parlement aurait signifié une arrestation certaine, je n’aurais pas eu la moindre possibilité de m’adresser à l’hémicycle, ce qui était mon objectif »il l’a répété. Carles Puigdemont indique qu’il a alors décidé de fuir « dans un contexte de répression avec encerclement total » pour « rejoignez ma résidence belge ici à Waterloo ».
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Conscient des « risques »
Le chef du parti Junts explique qu’il était au courant de la « risques » et certains « Des coûts énormes en cas d’échec ». « Il était nécessaire de dénoncer au niveau international un État espagnol qui ne se comporte pas démocratiquement lorsqu’il permet aux juges de la Cour suprême de se moquer des lois approuvées par son Parlement »il commente, en faisant référence à la loi d’amnistie, âprement négociée avec le gouvernement espagnol en échange du soutien des indépendantistes au parlement, et qui ne s’applique pas à lui pour le moment.
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Très critiquée, cette loi fait l’objet de multiples débats juridiques et le 1er juillet, la Cour suprême a décidé qu’elle ne s’appliquait qu’à certains des délits imputés au leader indépendantiste exilé en Belgique.
Figure centrale de l’indépendantisme catalan, Carles Puigdemont est réapparu jeudi après sept ans d’absence sur une tribune au coeur de Barcelone, devant des milliers de partisans, avant de s’éclipser discrètement, parvenant à déjouer l’opération policière censée permettre son arrestation.
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