Anne Toulouse (correspondante d’Europe 1 aux Etats-Unis) // Crédit photo : Patrick T. Fallon / AFP
Donald Trump tente de reprendre le contrôle de la campagne présidentielle. Devenu le doyen des candidats, le républicain a convoqué les journalistes à une conférence de presse au cours de laquelle il a multiplié les attaques contre sa rivale, Kamala Harris, qui domine l’agenda médiatique depuis son entrée en lice.
Donald Trump tente de reprendre le contrôle de la campagne. L’ancien président américain semble déstabilisé par le transfert de la candidature de Joe Biden à Kamala Harris. Un événement qui avait pourtant été anticipé par son équipe de campagne, qui avait préparé une stratégie ciblant la candidate sur le flou entourant certaines de ses positions et sur les points faibles des démocrates : l’économie, l’immigration ou la sécurité.
Une stratégie de relations publiques désastreuse
Mais le républicain a ignoré cela et a préféré utiliser ses propres tactiques, comme remettre en cause l’identité raciale de Kamala Harris, ce qui a été un désastre en termes de relations publiques. Pour faire bonne mesure, il a attaqué le gouverneur républicain de Géorgie et son épouse, qui sont très populaires dans un État qu’il doit gagner.
Les commentateurs conservateurs s’arrachent les cheveux devant le spectacle de leur candidat qui a torpillé sa propre élection. Donald Trump, qui a remporté l’élection présidentielle de 2016 en défiant toutes les conventions politiques, ne semble pas se rendre compte qu’au-delà de sa base, l’opinion publique est fatiguée.
En s’interrogeant sur l’acuité mentale de Joe Biden, qui a désormais quitté la scène, on peut se demander si quatre années au pouvoir et quatre autres à lutter pour sa survie politique n’ont pas également frappé Donald Trump.
