ODD ANDERSEN / AFP
« Libérez les femmes afghanes » était écrit sur une cape portée par Manizha Talash, joueuse de l’équipe de réfugiés.
JEUX OLYMPIQUES – « Libérons les femmes afghanes »C’est l’inscription que portait sur son dos la breakdanceuse afghane Manizha Talash, vendredi 9 août, lors d’un battle olympique face à la Néerlandaise India Sardjoe. Représentant l’équipe des réfugiés lors de la compétition, la B-girl née à Kaboul a été saluée par le public et par son adversaire pour ce message de défiance envers les talibans.
Ce geste fort lui a toutefois valu une disqualification de la compétition, comme l’a appris l’AFP samedi 10 août auprès de la fédération internationale de danse sportive.
Une violation de la règle 50 de la Charte olympique
Dans un message envoyé à l’AFP, la fédération explique que « La B-girl Talash a été disqualifiée pour avoir affiché un message politique sur sa tenue, en violation de la règle 50 de la Charte olympique.
Cette règle interdit aux athlètes d’exprimer leurs opinions politiques dans un site, un lieu ou un autre lieu olympique. La jeune femme de 21 ans, qui avait été battue au premier tour par son adversaire néerlandaise, n’a donc pas été classée dans cette compétition qui marquait l’arrivée de ce sport au programme olympique.
Ce n’était pas la première fois qu’elle exprimait son opposition au régime taliban. « Je n’ai pas quitté l’Afghanistan parce que j’ai peur des talibans ou parce que je ne peux pas y vivre. Je suis partie pour faire ce que je peux pour les filles d’Afghanistan, pour ma vie et mon avenir », a-t-elle déclaré. a déclaré cette jeune femme qui s’était réfugiée en Espagne avec ses deux frères avant la compétition.
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