Il n’existe pas de vaccin ni de médicament antiviral contre ce virus qui ressemble à la dengue. Deux personnes sont mortes au Brésil ces derniers mois. L’Espagne tire la sonnette d’alarme.
Comme la dengue et le virus du Nil occidental, les maladies tropicales transmises par les insectes sont sous la surveillance des autorités sanitaires qui s’alarment de l’arrivée d’un autre virus, celui de l’oropouche.
Un virus qui, ces dernières semaines, est originaire de Cuba, avec notamment cinq cas confirmés en Espagne, trois cas en Italie et deux cas en Allemagne.
Jusqu’à présent, des foyers ont été signalés au Brésil, au Pérou, en Argentine, en Bolivie, en Colombie, à Cuba, au Panama et à Trinité-et-Tobago.
Une maison à Cuba
Les cinq cas ont été confirmés chez des résidents de Galice, d’Andalousie, du Pays Basque et de la région de Madrid, selon des sources du Centre de coordination des alertes et des urgences sanitaires (CCAES) du ministère espagnol de la Santé.
Les cas espagnols sont principalement importés de Cuba, même si un cas vient du Brésil. Les patients présentaient des symptômes légers tels que fièvre, myalgies et éruptions cutanées, et tous se sont rétablis, précisent nos collègues espagnols.
Chez l’homme, le virus oropouche, généralement transmis par le yenyen, aussi appelé mouche noire, se manifeste généralement par une maladie fébrile aiguë (avec maux de tête, nausées, vomissements, douleurs musculaires et articulaires) d’une durée de 4 à 8 jours, bien qu’il puisse parfois provoquer des symptômes plus graves tels que des saignements et une méningite.
C’est ce dernier cas qui inquiète les autorités puisque, ces derniers jours, deux personnes sont décédées au Brésil après avoir contracté la fièvre oropouche.
Deux premiers décès dans le monde fin juillet
Il s’agit des deux premiers décès jamais enregistrés dans le monde pour la fièvre oropouche. Les victimes, deux femmes de l’est du Brésil âgées de moins de 30 ans, ne présentaient aucune comorbidité, selon France Info. Elles “présentaient des symptômes proches d’une forme de dengue sévère”, détaille le ministère de la Santé du pays sud-américain.
« Jusqu’à présent, aucun décès lié à la maladie n’avait été enregistré dans la littérature scientifique mondiale », avait alors déclaré le ministère brésilien de la Santé.
Il convient de noter que l’Organisation panaméricaine de la santé, qui fait partie de l’OMS, a émis une alerte épidémiologique le 1er août pour accroître la vigilance contre la propagation de la maladie.