
Sous le soleil
Relégué dans l’ombre de Kamala Harris depuis l’annonce de sa candidature à la présidence des Etats-Unis, Donald Trump a passé quelques jours à profiter du soleil à Sierra Vista, en Arizona. Il y a défilé pendant plusieurs heures le long de la frontière avec le Mexique, rappelant la nécessité de la rendre totalement étanche, avant de serrer quelques mains, notamment celles de Mark Dannels, shérif du comté de Cochise, et de Paul Perez, président du National Border Patrol Council.
Plan d’austérité
Pour l’occasion, Trump ne s’est pas habillé comme un homme de terrain. Il portait son habituel costume bleu marine sans charme et une cravate rouge dénuée de subtilité. Aux pieds, il avait sa paire habituelle de chaussures Oxford noires, inévitablement exposées au sable et à la poussière. Incongru ? De quoi rappeler qu’en 1971, le président Nixon avait été vilipendé pour son austérité excessive après avoir été photographié, lors d’une balade sur la plage, portant lui aussi des chaussures de ville noires strictes. À l’époque, Nixon avait même dû se justifier : « Mais je suis plus à l’aise comme ça ! »
Le chef de l’emploi
À sa gauche, le shérif Mark Dannels était habillé de façon plus appropriée. Sur sa tête reposait un chapeau d’inspiration cow-boy, probablement en sisal, caractérisé par deux caractéristiques bien particulières. Le creux au sommet, appelé « couronne », permet une prise plus rapide, ce qui n’est pas un luxe sur un cheval au galop. Le chapeau en question avait également des bords surélevés. Pourquoi ? Tout simplement pour réduire le risque que le lasso les heurte en plein lancer.
Lunettes de soleil cool
Paul Perez, lui, s’est présenté tête découverte, mais les yeux cachés derrière des lunettes de soleil intéressantes. Il s’agit des fameuses lunettes ShadowStrike de Revision. Résistantes aux chocs, antibuée, anti-ultraviolets et dotées d’un mécanisme de pont nasal pour un remplacement rapide et facile des verres, ces lunettes de soleil sont largement portées par les corps d’élite de l’armée américaine. Vous êtes sous le charme ? Sachez que la teinte choisie par Paul Perez était “Tan 499”.
L’argent n’a pas d’odeur
Enfin, un mot sur la jeune femme à gauche de l’image, Alexis Nungaray. En juin, sa fille de 12 ans, Jocelyn, a été tuée à Houston, au Texas, par deux hommes qui avaient franchi illégalement la frontière, selon les premières constatations. Cette mère incarne désormais la rhétorique anti-migrants de Trump. Ce jour-là, autour du cou, Nungaray portait la preuve que les frontières ne sont jamais totalement fermées. Cette série de pendentifs témoigne de la tradition mexicaine des bijoux en argent, le pays étant un important producteur de ce métal précieux.