Les États du nord-est des États-Unis sont confrontés à l’émergence de cas humains d’encéphalite équine de l’Est. Cette maladie rare mais potentiellement mortelle est causée par un virus transmis par les moustiques.
L’encéphalite équine de l’Est (EEE), une maladie rare transmise par les moustiques, a fait sa première victime cette année aux États-Unis. La personne, un résident du New Hampshire, a été hospitalisée pour de graves lésions du système nerveux central et est décédée des suites de la maladie.
« La dernière infection humaine connue par le virus de l’encéphalite équine de l’Est dans le New Hampshire remonte à 2014 », lorsque le ministère de la Santé a signalé « trois infections humaines, dont deux décès ».
Plus tôt ce mois-ci, le Massachusetts, voisin du New Hampshire, avait annonce le premier cas d’EEE de l’année. Il s’agit d’un octogénaire, dont la contamination a été annoncée le 16 août. Lors de la dernière épidémie d’EEE dans le Massachusetts en 2019-2020, 17 cas humains ont été recensés, entraînant sept décès. Les autorités de l’État doivent pulvériser plusieurs zones du territoire avec un insecticide pour limiter le risque de propagation de la maladie.
L’Etat alerte sur “un risque élevé d’apparition de cas humains” dans certaines localités cette année, en raison des premiers résultats d’indicateurs comme ceux des cas animaux.
Une maladie « rare mais grave »
L’encéphalite équine de l’Est se transmet à l’homme par les piqûres de moustiques, mais ne se transmet pas d’une personne à l’autre. Elle est plus fréquente en Amérique du Nord et dans les Caraïbes. Les États-Unis enregistrent en moyenne 11 cas humains par an, selon les autorités sanitaires.
Il s’agit d’une maladie « rare mais grave », selon l’agence gouvernementale américaine chargée du contrôle et de la prévention des maladies (CDC).
“Les mammifères peuvent développer des formes asymptomatiques de la maladie, mais dans environ 5% des cas, notamment chez l’homme, des symptômes neurologiques vont apparaître. Parmi ces 5%, 30% mourront de la maladie”, explique à BFMTV Gaëlle Gonzalez, directrice adjointe du laboratoire de référence de l’Union européenne pour les maladies équines.
Selon le gouvernement du Massachusetts, les personnes de moins de 15 ans et de plus de 50 ans sont particulièrement à risque.
Aucun vaccin ni traitement pour les humains
Selon le site du gouvernement du Québec, la période d’incubation du virus est de 4 à 10 jours chez l’humain. La plupart des personnes atteintes sont asymptomatiques et certaines peuvent présenter des symptômes grippaux (fièvre, douleurs musculaires, etc.) pendant une à deux semaines.
«Certains cas peuvent évoluer en méningite ou en encéphalite», prévient le gouvernement du Québec.
Les symptômes peuvent inclure des maux de tête, des vomissements, de la diarrhée, des convulsions, de la somnolence et une désorientation. Il n’existe pas de vaccin ni de traitement spécifique pour cette maladie chez l’homme, donc la meilleure façon de se protéger est d’éviter les piqûres de moustiques, selon les autorités américaines.
Un rapport de 2023 de l’organisation à but non lucratif Climate Central note que le nombre de « jours de moustiques » – lorsque les conditions météorologiques chaudes et humides sont idéales pour l’insecte – a augmenté dans une grande partie des États-Unis au cours des quatre dernières décennies, sous l’effet du changement climatique d’origine humaine.