Les loups unis
Brad Pitt et George Clooney, qui étaient invités à la 81St Festival international du film de Venise, ont été exposés à la fin de la semaine dernière dans une série de photocalls, tapis rouges, cérémonies, événements sociaux, conférences de presse et cocktails, où ils ont ébloui Venise par leur charme, leur humour et leur complicité. À tel point qu’on en oubliait presque qu’ils étaient là, avant tout, pour présenter le film. Loupréalisé par Jon Watts, qui sortira sur Apple TV le 27 septembre. Cependant, compte tenu du scénario de ce buddy movie traditionnel, peut-on vraiment le qualifier de drame ?
Brash Pitt
Le numéro de claquettes des deux amis est parfaitement affûté, chacun jouant un rôle vestimentaire spécifique pour éviter une trop grande concurrence frontale. Pitt est le chic moderne, à la mode, en quête de déconstruction et capable, avec un aperçu de bronzage, de mèches blondes et de muscles saillants, de mettre en valeur avec aisance la coupe créative ou la couleur inattendue d’une tenue. Et il faut bien le dire, c’est plutôt bien fait, même si les grosses baskets laissent beaucoup à désirer.
Chaussures défectueuses
Clooney incarne un modèle masculin différent. Il est plus discret que voyant, plus classique que tendance, plus gendre idéal que surfeur californien, plus conservateur et moins décontracté, plus nerveux que musclé, plus gris perle que vert d’eau et plus grisonnant que teint. Dans l’ensemble, il est plutôt efficace, à l’exception de l’échec épique des chaussures : quelle était l’idée derrière le fait de compléter sa tenue avec une paire de bottes encombrantes alors que des mocassins étaient de mise ?
Un talent pratique
Bien que habillés de manière très différente, Clooney et Pitt ont un point commun sur cette photo : tous deux mettent un point d’honneur à exhiber leur montre. L’un prend soin de la placer à bout de bras, l’autre adopte la pose traditionnelle des amateurs de montres ravis de leur nouvelle acquisition. Ici, Clooney joue les ambassadeurs consciencieux d’Omega, tandis que Pitt, arborant une Patek Philippe Calatrava en or jaune, affiche sa passion pour les montres.
Conception sacrée
Il faut souligner la fierté des lions ailés qui ornent le mur bleu derrière les étoiles. Équivalent de la Palme d’or cannoise, le lion est autant le symbole du festival que de Venise et plus précisément celui de l’évangéliste Saint-Marc, dont les restes reposent dans la basilique vénitienne éponyme. Il faut noter que si le lion représenté ici est minimaliste et dépourvu de tout accessoire, il est traditionnellement équipé d’une épée et d’un livre, le premier symbolisant la guerre, le second la paix.