Le carnet de santé : la constipation est-elle mauvaise pour le cœur ?

Une étude récente menée par des chercheurs australiens suscite l’inquiétude de la population, car elle établit un lien entre la constipation et un risque accru de souffrir d’un événement cardiovasculaire majeur, comme une crise cardiaque ou un arrêt cardiaque.

Les principaux facteurs de risque de ces événements sont déjà bien connus : hypertension artérielle, tabagisme, taux de cholestérol élevé, obésité, diabète et âge avancé. Mais la constipation, qui touche 14 % de la population, avec une prévalence plus élevée chez les femmes et les personnes âgées, pourrait-elle constituer un facteur de risque supplémentaire ? C’est la question à laquelle les chercheurs australiens ont tenté de répondre en interrogeant la UK Biobank, une base de données qui rassemble des informations de santé collectées entre 2006 et 2010 auprès d’environ un demi-million de Britanniques âgés de 40 à 69 ans. Ils en ont conclu que si l’on exclut de l’analyse tous les facteurs de risque déjà connus, souffrir de constipation chronique – définie comme avoir trois selles ou moins par semaine – est associé à un risque deux à trois fois plus élevé d’événements cardiovasculaires majeurs.

Cela peut paraître beaucoup, mais il faut comprendre que cette augmentation est relative : la constipation n’étant pas vraiment un facteur de risque significatif, le fait qu’elle multiplie ce risque par deux ou trois ne change finalement que très peu de choses. De plus, rien ne prouve que la constipation provoque des crises cardiaques : il se pourrait simplement que ces problèmes aient une cause commune, qui pourrait être génétique, par exemple. Plusieurs études ont d’ailleurs trouvé des liens entre constipation et hypertension, indépendamment du fait que l’on sache que les médicaments antihypertenseurs peuvent donner lieu à cette pathologie. Bref, il reste beaucoup à élucider. En attendant, il n’y a pas lieu de s’inquiéter : que l’on ait ou non déjà un risque élevé de maladie cardiaque, il est préférable dans tous les cas de soulager la constipation, car c’est un problème douloureux pour lequel il existe des solutions. Cela vaut la peine d’en parler avec un professionnel de la santé !

Les données

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C’est le nombre d’enfants nés après une greffe d’utérus, une intervention dont une centaine de femmes dans le monde ont bénéficié depuis 2011. Cette greffe est proposée à certaines femmes qui sont nées sans utérus – une anomalie appelée syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser, qui touche une femme sur 4 500 – ou qui ont subi une ablation de cet organe après un cancer. L’opération vise à leur permettre de tomber enceintes, après fécondation in vitro (FIV). L’utérus greffé est prélevé sur des donneuses vivantes ayant déjà atteint la ménopause ou sur des femmes décédées. Cette approche prometteuse, jamais tentée au Québec, est toutefois risquée, montre une étude réalisée par des chercheurs américains. Ils ont examiné en détail l’ensemble du processus pour 20 greffes réalisées aux États-Unis entre 2016 et 2019. D’abord, 4 donneuses vivantes sur 18 ont eu des complications chirurgicales lors du retrait de leur utérus. Ensuite, chez six receveuses, la greffe n’a pas pris. Les 14 autres ont donné naissance à au moins un enfant après un ou plusieurs cycles de FIV, avec un taux de succès similaire à celui des femmes non greffées. Le taux de complications (notamment le diabète et l’hypertension liée à la grossesse) était toutefois plus élevé que la normale. La bonne nouvelle, c’est que les bébés sont nés sans anomalies congénitales et qu’aucun n’a eu de retard de développement.

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