Face au risque de contamination radioactive, les pouvoirs publics et EDF organisent depuis le 15 septembre une campagne pour fournir des comprimés d’iode stable aux habitants vivant à proximité des centrales nucléaires.
Depuis le 15 septembre, les pouvoirs publics et le groupe EDF organisent une campagne pour renouveler et fournir des comprimés d’iode stable aux habitants vivant dans un rayon de 0 à 10 kilomètres autour des centrales nucléaires françaises.
Les comprimés sont disponibles gratuitement en pharmacie, sans aucun justificatif pour les particuliers et avec un bon de retrait pour les entreprises et établissements recevant du public (ERP).
Protéger la thyroïde
Pour produire de l’électricité, une centrale nucléaire utilise de l’uranium qui, en se divisant en atomes, produit des gaz contenant des particules radioactives, dont de l’iode. Si ces particules sont confinées et traitées à l’intérieur du bâtiment du réacteur, il peut arriver, en cas d’accident nucléaire, qu’une partie de l’iode radioactif soit rejetée dans l’environnement.
Par conséquent, respirer ou avaler de l’iode radioactif peut représenter un risque grave pour la santé des personnes, car il attaque directement la glande thyroïde, un organe essentiel à la régulation hormonale (croissance, développement intellectuel, etc.). Cette glande est particulièrement sensible chez les jeunes et les femmes enceintes.
« La prise d’iode stable (iodure de potassium) sature la glande thyroïde qui ne peut alors plus capter ni fixer l’iode radioactif », indique la préfecture de Seine-Maritime.
Depuis 1997, la distribution d’iode a été renouvelée régulièrement en 2000, 2005, 2009 et 2016. La dernière campagne a eu lieu en 2019-2020. Pour ordonner la prise d’un comprimé d’iode, les pouvoirs publics utilisent plusieurs moyens d’information comme les médias, des véhicules équipés de haut-parleurs ou des alertes SMS, précise l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
18 installations nucléaires visées
Au total, 18 installations nucléaires sont concernées par la distribution de comprimés d’iode stable. Pour connaître le détail des communes concernées par le périmètre de prévention, vous devez consulter le site de l’ASN ou celui de votre préfecture.
Dans le Loiret, par exemple, sont concernés les habitants, les entreprises et les ERP des communes situées à proximité de la centrale de Dampierre-en-Burly (45) : Saint-Gondon, Nevoy, Ouzouer-sur-Loire, Saint-Aignan-le-Jaillard. , Saint-Florent, Poilly-lez-Gien, Gien et Les Bordes.
Pour la centrale de Belleville-sur-Loire (18), les communes de Batilly-en-puisaye, Beaulieu-sur-Loire, Bonny-sur-Loire, Châtillon-sur-Loire, Faverelles, Tu es concernée dans le département du Loiret, mais aussi les communes de Belleville-sur-Loire, Boulleret, Léré, Santranges, Savigny-en-Sancerre et Suryprès-Léré dans le département du Cher et Annay, Arquian, Cosne-Cours-sur-Loire, La Celle-sur-Loire, Myennes, Neuvy-sur-Loire, Saint-Loup et Saint-Vérain dans la Nièvre.
En cas de déclenchement des sirènes d’alerte et du système FR-Alert (notification par SMS), la Préfecture recommande de se mettre à l’abri dans un bâtiment en dur. Sous certaines conditions, le préfet peut ordonner la prise d’iode stable ou l’évacuation de la zone concernée par le rejet atmosphérique.