La Chambre des représentants à Washington a rejeté mercredi 18 septembre la prolongation de six mois du budget du gouvernement américain, faisant planer le risque d’une paralysie du gouvernement fédéral avant l’élection de novembre, sur fond de dissensions au sein du Parti républicain.
Le budget 2025 doit être adopté par le Congrès avant la fin du mois de septembre, soit la fin de l’année fiscale, pour que tous les services publics puissent continuer à être financés. Dans le cas contraire, ce serait un « shutdown » : des millions de fonctionnaires mis au chômage technique, une partie de l’aide alimentaire suspendue, le trafic aérien perturbé, entre autres.
Les membres de la Chambre des représentants ont voté à 220 voix contre 202 pour prolonger temporairement le budget jusqu’en mars 2025, après l’entrée en fonction du candidat élu à l’élection présidentielle du 5 novembre. Plus d’une douzaine de républicains ont rejoint les démocrates pour s’opposer à la prolongation proposée par leur parti, privant les démocrates de leur courte majorité à la Chambre.
Un autre texte législatif, le « Save Act », a été ajouté au projet de loi sous la pression de Donald Trump. Il oblige les électeurs à fournir une preuve de citoyenneté lors de leur inscription pour voter aux élections fédérales.
Avant le vote de mercredi, Donald Trump a déclaré sur son réseau Truth Social que « Si les républicains ne comprennent pas le SAVE Act dans son intégralité, ils ne devraient pas l’accepter » Prolongation du budget. Il avait déjà menacé de déclencher un shutdown si la mesure n’était pas adoptée. L’administration Biden s’y oppose, soulignant que le vote des non-citoyens est déjà illégal et qu’il n’existe aucune preuve que des migrants sans papiers participent aux élections.
Au moins 10 républicains ont voté contre la proposition la semaine dernière, et le vote a été reporté pour rechercher un accord au sein du parti. La représentante démocrate Rosa DeLauro, qui dirige la commission du budget de la Chambre, a dénoncé dans un communiqué mercredi l’attitude des républicains qui « ont échoué dans l’une de leurs tâches les plus simples ». « Il nous reste sept jours ouvrables pour maintenir le gouvernement en activité »elle a ajouté.