Haricots, carottes, bleuets, mûres et choux. Ce ne sont là que quelques exemples des fruits et légumes qui ont été récoltés gratuitement dans les champs de la région de la Côte-de-Beaupré cet été grâce au glanage.
Le principe du glanage est simple : permettre aux bénévoles de récolter des excédents agricoles qui n’auraient pas été collectés autrement, souvent parce que l’agriculteur juge que cela n’aurait pas été rentable pour lui. Une fois l’activité terminée, les bénévoles peuvent repartir avec une partie des fruits de leur travail de la journée.
En règle générale, un tiers de ce qui est collecté est remis au producteur, un autre tiers aux bénévoles et le dernier tiers aux organismes alimentaires qui redistribuent la nourriture, bien que la formule soit flexible.
Cette pratique est une situation gagnant-gagnant : les bénévoles et les organisations reçoivent de la nourriture gratuite et l’agriculteur n’a pas à payer de main-d’œuvre.
Magaly Macia, chargée de projet pour l’organisme Cultive le partage — qui organise la cueillette en Mauricie — donne l’exemple de la production de fraises. « Les premières semaines, les fruits sont abondants, puis ça se calme », explique-t-elle. Les travailleurs doivent ensuite passer plus de temps dans les champs pour cueillir la même quantité de fraises, ce qui rend la récolte beaucoup moins rentable. « Payer des travailleurs pour cueillir des fruits pendant ces semaines-là ne vaut plus la peine pour les producteurs », ajoute la chargée de projet.
Où aller glaner
La saison du glanage s’étend habituellement d’avril à novembre. Le moyen le plus simple de trouver une activité de glanage près de chez vous est de consulter la carte interactive créée par le groupe Facebook Glanage au Québec. Plusieurs autres groupes Facebook, comme Glanage Lanaudière ou Glanage Côte-de-Beaupré, sont également dédiés à cette pratique. L’organisme Jour de la Terre a établi un répertoire des groupes de glanage au Québec. Une fois que vous aurez localisé le ou les groupes de votre région, vous pourrez les contacter directement.
« Les gens s’inscrivent sur notre site Internet et ils reçoivent des invitations par courriel. Ils peuvent ensuite choisir une date qui leur convient », explique Angèle Martin-Rivard, chargée de projet pour Artha-Récolte, un organisme qui vise à promouvoir un système agroalimentaire durable et la sécurité alimentaire, et qui est responsable du glanage dans le secteur de Victoriaville.
La durée des cueillettes varie selon les besoins, mais elle dure généralement trois heures, précise Angèle Martin-Rivard. Il n’y a habituellement aucune obligation quant au nombre d’heures à effectuer. Par exemple, vous pourriez aller cueillir des fraises pendant une heure, faire peser vos fruits et repartir avec votre part.
La quantité de fruits et de légumes varie beaucoup selon ce qui reste dans les champs. « Nous avons cueilli 80 livres de bleuets et d’autres de 500 livres », raconte Angèle Martin-Rivard.
Le jour de l’activité, elle recommande simplement aux bénévoles de s’habiller de façon appropriée pour aller à la ferme, et d’avoir un chapeau et de la crème solaire en cas de forte chaleur. Et n’oubliez pas de faire de la place dans votre réfrigérateur pour conserver vos aliments !
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