Chaque dimanche, le‘équipe de Les nouvelles vous invite à lire (ou relire) dans sa newsletter Miroir l’un des dossiers les plus marquants de la riche histoire du magazine. Vous pourrez replonger au cœur de certains sujets du passé, avec le regard d’aujourd’hui.
Vous les voyez, ces souvenirs d’été qui prennent déjà la poussière ? Vous sentez comme moi que la fierté et l’excitation de la rentrée ont déjà laissé place à la lourdeur du quotidien ? Alors, voici une mise à jour : chers parents, comment allez-vous ?
Depuis plusieurs semaines, les discussions – ponctuées de soupirs – sur la routine infernale et le bien-être de notre progéniture ont la cote.
Pas de répit. Après avoir préparé les lunchs (à 21 heures, bien sûr) ou retourné la maison à l’aube pour retrouver la satanée carte d’hôpital (histoire vraie), nos smartphones et les réseaux sociaux s’en mêlent. Sur TikTok, une mère se vante de sa routine matinale, sans aide ni larmes, avec ses triplés. Sur Facebook, on nous dit « quand consulter un orthophoniste pour son enfant ». De quoi nous donner des complexes et titiller notre hamster intérieur.
C’est épuisant, n’est-ce pas ?
À peu près à la même période l’an dernier, l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) nous informait que 61 % des parents considèrent que « s’occuper de leurs enfants demande plus d’énergie et de temps qu’ils n’en ont ». Être parent au Québec en 2022 révèle également que 48 % des parents « ont souvent l’impression de courir dans tous les sens toute la journée pour tout faire ».
Ma collègue Catherine Dubé (journaliste et rédactrice de contenu à Les nouvelles — et mère de deux adolescents) avait raison en 2018 lorsqu’elle s’est penchée sur le phénomène de épuisement professionnel parental. Spoiler : personne n’est à l’abri.
Vous me direz qu’être un parent fatigué n’est pas nouveau. Certes, mais « les raisons pour lesquelles [le burnout parental] « Les raisons ont changé », explique à Catherine la psychologue et auteure Moïra Mikolajczak. Parmi les raisons : des parents de plus en plus informés sur l’attachement et l’éducation, le manque de soutien et la pression de l’idéal parental affichée sur les réseaux sociaux.
Autre époque, autres mœurs ? Peut-être. Il n’en demeure pas moins que le contexte socio-économique précaire alourdit la charge familiale : 27 % des parents perçoivent leurs revenus comme « insuffisants ou très insuffisants pour subvenir aux besoins fondamentaux de leur famille ». À cela s’ajoutent les effets de la charge mentale et de la soins invisible, considéré comme plus important chez les femmes. Et selon les experts, cette réalité exacerberait leur détresse psychologique, surtout dans la période post-pandémique.
Alors, chers parents : comment allez-vous… vraiment ?
Prenez soin de vous et continuez à en parler. À vos collègues et à vos proches. Partager des expériences, comme le souligne si justement ma collègue, n’est pas anodin. C’est même bénéfique.
Bonne lecture,
Angie Landry, journaliste
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