Chaque année, à l’automne, le nombre d’intoxications liées aux champignons atteint un sommet. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) attire l’attention ce mercredi 2 octobre sur le nombre de cas enregistrés dans les Centres Antipoison depuis le 1er juillet.
Des « simples » troubles digestifs aux complications rénales, en passant par des atteintes hépatiques… Les conséquences sanitaires des intoxications liées à la consommation de champignons sauvages peuvent être dramatiques.
Depuis le 1er juillet, plus de 400 cas ont été enregistrés par les Centres Antipoison français, apprend-on deAgence Nationale de Sécurité Sanitaire (Anses) dans un communiqué publié ce mercredi 2 octobre. Un nombre croissant d’empoisonnements qui inquiète les spécialistes.
Comment se produisent ces empoisonnements ?
Il existe plusieurs explications possibles aux empoisonnements. La plupart du temps, elles résultent d’une confusion entre espèce comestible et ceux qui ont dit “toxique” qui ne doit en aucun cas être consommé.
De même, les consommateurs peuvent parfois manquer de vigilance lorsqu’ils ingèrent des champignons comestibles mais en mauvais état. Et puis tout le monde ne cuisine pas comme un chef ! Il n’est pas rare de passer à côté d’une bonne cuisine. À cela s’ajoutent les difficultés de bien conserver les différentes espèces pour une consommation ultérieure.
Il arrive également que les cueilleurs se trompent en utilisant une application de reconnaissance de champignons et que celle-ci fournisse une identification erronée des espèces récoltées.
Là encore, il faudra être vigilant et prêter attention aux recommandations de l’Anses en la matière : ne jamais consommer de champignons identifiés via l’utilisation d’une application smartphone « en raison du risque d’erreur élevé », précise l’Anses.
Symptômes à surveiller
Les symptômes consistent essentiellement en la manifestation de troubles digestifs avec une attention particulière aux nausées, vomissements, douleurs abdominales ou encore diarrhées.
Même si les symptômes peuvent être mineurs, il ne faut néanmoins pas tarder à agir au risque de voir l’intoxication s’aggraver si nécessaire. Selon le communiqué de l’Anses, en 2023, 1 400 cas ont été enregistrés, dont 23 de haute gravité. C’est en négligeant ces symptômes que les cueilleurs s’exposent à des conséquences sanitaires importantes.
Bonnes pratiques pour éviter les intoxications selon l’Anses :
– Ne récoltez que les champignons que vous connaissez
– Faites attention aux espèces qui se ressemblent
– Ne consommez jamais de champignon en cas de doute
– Demander à un spécialiste ou à un pharmacien d’identifier les espèces cueillies
– Ne donnez jamais de champignons cueillis aux jeunes enfants
– Ne pas consommer de champignons identifiés grâce à une application de reconnaissance sur smartphone