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Dans quelle mesure l’activité physique modifie-t-elle le risque de maladies cardiovasculaires, indépendamment du poids ? L’équipe du professeur Jean-Pierre Després, spécialiste en physiologie de l’exercice à l’Université Laval, vient de publier une étude pour mieux répondre à cette question. L’American Physiological Society l’a même choisi comme publication la plus importante parue dans ses revues en septembre.
Les chercheurs ont demandé à 11 cyclistes amateurs, des hommes âgés de 50 à 66 ans de la région de Québec, de parcourir plus de 1 000 km à vélo en l’espace d’une semaine et de manger suffisamment pour ne pas perdre de poids. . Avant et après, ils leur ont fait passer des examens d’imagerie médicale pour localiser la graisse dans leur corps et ont mesuré une série de paramètres tels que leur tension artérielle, leur taux de cholestérol et leur fréquence cardiaque. Ils les ont également pesés et mesurés leur tour de taille jour après jour. Ensuite, ils ont comparé toutes ces données à celles de 86 hommes du même âge, ayant un poids et une condition physique similaires au départ, mais qui n’avaient pas été soumis à cet exercice intense.
Résultat : les cyclistes ont perdu moins de 1% de leur poids de départ. C’est-à-dire presque rien. En revanche, ces sept jours de cyclisme intense ont eu un effet radical sur leurs facteurs de risque de maladies cardiovasculaires : en une semaine, ils ont perdu plus de 3 cm de tour de taille, 9% de leur graisse corporelle, 14% de leur poids corporel. . volume de graisse viscérale (celle qui augmente le plus le risque de maladie), 20% de leur taux de cholestérol et 40% de leur taux de triglycérides !
Évidemment, un tel exercice d’endurance n’est pas à la portée de tous. Mais selon les chercheurs, ces résultats suggèrent que le corps humain s’adapte beaucoup plus facilement à une activité physique accrue qu’à un régime. Ils concluent que la prévention des maladies devrait reposer davantage sur l’activité physique que sur la perte de poids.
La bonne nouvelle
Cancer : une immunothérapie chinoise prometteuse
Surprise lors de la dernière Conférence mondiale sur le cancer du poumon : des chercheurs chinois ont présenté des données suggérant qu’un médicament encore expérimental, appelé ivonescimab, pourrait s’avérer nettement plus efficace que le Keytruda, le médicament phare pour le traitement par immunothérapie de plusieurs cancers. Les chercheurs ont comparé deux groupes de 200 personnes atteintes d’un cancer du poumon non à petites cellules – la forme la plus courante de ce cancer – et qui se trouvaient aux stades les plus avancés de la maladie. Selon leurs résultats, qui n’ont pas encore été publiés dans une revue scientifique, l’ivonescimab a donné aux patients 11 mois sans progression de leur tumeur, contre 5 mois pour Keytruda, une différence notable selon les standards de traitement actuels. Hors de Chine, le développement de l’ivonescimab a été confié à une société américaine, Summit Therapeutics, qui mène plusieurs essais cliniques dont les résultats sont très attendus. À suivre…
Les données
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Il s’agit du nombre de cas d’infections par le virus du Nil occidental signalés jusqu’à présent sur le continent européen en 2024, en hausse significative par rapport à la moyenne des 10 années précédentes à la même date. Ce virus transmis par les moustiques de l’espèce Culex pipiens gagne rapidement du terrain sur ce continent sous l’influence du changement climatique : de la Turquie à l’Allemagne en passant par l’Espagne, 16 pays ont signalé des infections contractées localement en 2024.
La plupart du temps, l’infection par ce virus ne provoque aucun symptôme et passe donc inaperçue. Cependant, 1 personne infectée sur 5 présente de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires ou des éruptions cutanées, et 1 personne sur 100 souffre de complications graves pouvant entraîner la mort, les personnes immunodéprimées étant les plus vulnérables.
Le moustique tigre Aedes albopictus, qui peut transmettre des maladies tropicales telles que la dengue et le chikungunya, est également de plus en plus répandue en Europe. Elle a notamment colonisé la quasi-totalité de la France, où près de 60 cas de dengue contractés localement ont été signalés depuis début 2024, notamment dans le sud du pays.
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