Le groupe de luxe français Hermès a publié jeudi 24 octobre un bond de ses ventes au troisième trimestre, à contre-courant de la morosité générale du secteur provoquée par la baisse des ventes en Chine. La maison de luxe, célèbre pour ses sacs en cuir et ses foulards en soie, a vu ses ventes globales augmenter de 10 % à 3,7 milliards d’euros entre juillet et septembre.
La Chine est le plus gros investisseur mondial dans le secteur du luxe, représentant la moitié des ventes mondiales. Mais alors que la reprise post-pandémique s’essouffle, la consommation a faibli, ce qui a semé la nervosité dans l’industrie.
“Hermès se démarque des autres grands groupes”, a déclaré aux journalistes Éric du Halgouet, directeur financier d’Hermès. Ses principaux concurrents, le premier groupe mondial de luxe LVMH et Kering (Gucci et Yves Saint Laurent), ont tous deux enregistré des ventes en baisse au troisième trimestre, avec des baisses respectives de 4,4% et 15%.
Dans la grande région Chine d’Hermès, qui comprend Macao et Taiwan, “il n’y a pas eu d’inversion de tendance” de croissance des ventes, a déclaré du Halgouet. La grande région Asie, qui exclut le Japon, a enregistré une croissance trimestrielle de 0,6% “en dépit du ralentissement du trafic dans la Grande Chine observé depuis la fin du Nouvel An chinois et d’une base élevée au troisième trimestre de l’année dernière”, a indiqué la société dans un communiqué. déclaration.
Du Halgouet a expliqué que la baisse de fréquentation des magasins chinois était compensée par une augmentation des dépenses par client, notamment en bijouterie, maroquinerie et prêt-à-porter. Hermès a également récemment ouvert une boutique de 1 000 mètres carrés à Shenzen et prévoit d’en ouvrir deux autres à Shenyang et Pékin.
Le groupe de luxe a enregistré des hausses de ventes à deux chiffres sur ses autres principaux marchés, dont une hausse de 11 % sur le continent américain et de 18 % en Europe et au Japon. Du Halgouet a indiqué que les ventes dans ces régions se poursuivaient au même rythme que le début du quatrième trimestre en octobre. Les ventes de maroquinerie, premier segment d’Hermès, ont augmenté de 12,7% à 1,57 milliard d’euros. Les vêtements et accessoires ont augmenté de 12,1% à 1,13 milliard d’euros.
Alors que le PDG Axel Dumas évoquait le mois dernier dans un Temps Financier Lors d’une interview sur la possibilité qu’Hermès se lance dans la haute couture, du Halgouet a déclaré que ce n’était pas un projet pour l’entreprise à court terme mais qu’il pourrait s’inscrire dans la stratégie globale du groupe.