La Haute autorité de santé s’est prononcée ce mercredi en faveur du remboursement des implants dentaires, au nom de l’amélioration de l’accès aux soins.
La Haute autorité de santé (HAS) s’est prononcée ce mercredi 6 novembre pour le remboursement des implants dentaires, type de prothèses plus profondes que les couronnes ou les prothèses dentaires, déjà partiellement prises en charge par la Sécurité sociale.
La HAS, qui a évalué la « prise en charge implanto-prothétique » en cas de dents manquantes, « se prononce aujourd’hui en faveur du remboursement de ces actes en population générale », annonce-t-elle dans un communiqué.
Près d’un million d’opérations réalisées en France en 2023
Actuellement, la Sécurité sociale ne rembourse que les prothèses relativement légères : les dentiers, lorsque toutes les dents manquent, et les ponts et couronnes lorsqu’il s’agit de remplacer ou de cacher une dent isolée.
Les implants vont plus profondément. Alors qu’un pont, par exemple, repose simplement sur les dents environnantes, un implant pénètre dans la gencive.
Ces implants ne sont pour l’instant pas remboursés même si près d’un million seront réalisés en France en 2023, selon les chiffres de la HAS.
“Le nombre de personnes touchées par la perte d’une ou de la totalité de leurs dents est susceptible d’augmenter”, souligne l’autorité, réclamant ainsi le remboursement au nom de l’amélioration de l’accès aux soins.
La HAS, qui donne des recommandations indépendamment du gouvernement mais est souvent suivie par celui-ci, fixe également un parcours de soins précis afin de lutter contre les excès des centres dentaires « low-cost ».
Toutefois, si ces recommandations sont suivies, la question se posera de savoir quelle sera l’ampleur exacte de ce soutien. Actuellement, le remboursement des prothèses dentaires est plafonné par la Sécurité sociale, qui en laisse effectivement une grande partie à la mutuelle du patient.