Des milliers de personnes ont manifesté mercredi 13 novembre à Paris contre un gala de soutien à Israël controversé, qui devait se tenir dans la soirée, dans un lieu secret de la capitale française, à la veille d’un conflit France-Israël jugé risque très élevé.
La tenue de « Israël est éternel », organisée par des personnalités d’extrême droite franco-israélienne, a suscité un tollé en raison de la participation du ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich, connu pour ses positions extrémistes.
Il devait initialement faire le déplacement en personne, avant que son porte-parole n’évoque finalement un discours à distance, sans tempérer l’ire des associations, syndicats et partis de gauche pro-palestiniens qu’il représente. « la figure du sionisme religieux le plus fanatique » mais aussi le « le racisme et [la] détester “.
« Assassin de Smotrich, complice de Macron »Les manifestants ont scandé contre lui dans le cortège de 3 000 personnes, selon la police, dispersée depuis la place de la République. Cette semaine, Bezalel Smotrich a promis une annexion par Israël des colonies israéliennes en Cisjordanie d’ici 2025.
La France a dénoncé en mars 2023 les propos “irresponsable” de la part de ce ministre israélien des Finances qui avait ensuite nié l’existence des Palestiniens en tant qu’individus et en tant que peuple, lors d’une soirée organisée par la même association à Paris.
Le ministère français des Affaires étrangères a une nouvelle fois “condamné” Mercredi les propos de ce ministre, les jugeant « contraire au droit international » et je vais « contre les efforts visant à désamorcer les tensions régionales ».
Outre les slogans contre Bezalel Smotrich, les manifestants protestaient plus généralement contre la politique menée par le gouvernement israélien dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. « Libérer la Palestine », « Israël, sortez-en, la Palestine n’est pas à vous »scandaient les manifestants.
Par crainte de débordements, McDonald’s – un de ses restaurants a été pris pour cible par des manifestants qui ont endommagé une vitrine – et un magasin Carrefour avaient baissé leurs rideaux de fer avec des clients à l’intérieur, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP).
Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, interrogé sur la radio RTL, n’a pas interdit ce gala, estimant qu’il ne présentait pas de risque de trouble à l’ordre public. “important”. Les journalistes de l’AFP n’ont constaté aucune perturbation peu après 20 heures sur le lieu présumé du gala.
A la veille d’un match « à haut risque »
Ce gala se tient également à la veille du match de football de la Ligue des Nations entre la France et Israël prévu au Stade de France à Saint-Denis, au nord de Paris, considéré comme « risque élevé » par les autorités françaises, suite aux attentats antisémites survenus dans la semaine du 4 au 10 novembre dans la capitale néerlandaise. Dans la nuit du 7 au 8 novembre, après un match de Ligue Europa, des supporters du Maccabi Tel Aviv ont été pourchassés et tabassés dans les rues d’Amsterdam.
Pour le match de jeudi soir, en présence du président Emmanuel Macron, les autorités françaises ont prévu un système “extrêmement renforcé”, “très inhabituel” pour un match de ce type. Au total, 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés, et, fait inhabituel, dans le stade, ainsi que dans les transports en commun et dans tout Paris.
Environ 1 600 agents de sécurité seront présents au Stade de France et le RAID, unité d’élite de la police nationale, s’engage à assurer la sécurité de l’équipe d’Israël.