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Il y a tout juste trois ans, l’Organisation mondiale de la santé donnait une définition formelle de la maladie post-Covid, également appelée COVID longue, pour permettre aux scientifiques d’étudier cette nouvelle maladie et aux autorités d’organiser son traitement. en charge. Mais une nouvelle étude publiée par des chercheurs canadiens dans la revue Communications naturelles montre une fois de plus le flou autour de cette maladie.
L’équipe dirigée par Patrick Archambault, urgentologue et professeur à l’Université Laval, a étudié le cas de près de 7 000 personnes ayant consulté les urgences de 33 hôpitaux canadiens, pour divers problèmes de santé, d’octobre 2020 à février 2022. La moitié de ces patients avaient un résultat positif à un test de dépistage de la COVID peu avant, pendant ou juste après leur visite aux urgences, les autres n’avaient présenté aucun symptôme de l’infection ni eu de résultats de tests. test positif. Trois mois après avoir été vus aux urgences, ils ont tous été recontactés pour savoir s’ils avaient entre-temps souffert de symptômes de COVID long.
L’étude a montré que 39 % des personnes infectées répondaient aux critères diagnostiques du COVID long… tout comme 21 % de celles qui n’avaient probablement pas été infectées. Même en tenant compte du fait que certains d’entre eux pourraient être asymptomatiques, les chercheurs en déduisent que ces symptômes sont trop peu spécifiques pour être définitivement des cas de COVID long dans tous les cas. Autrement dit, la maladie est probablement surdiagnostiquée, ce qui nuit au traitement des personnes qui en souffrent réellement et complique grandement les études sur ce sujet.
Tant qu’il n’existe pas de marqueur biochimique permettant d’identifier un véritable COVID long, nous devrions continuer à faire des tests lorsque nous soupçonnons une infection, suggèrent les chercheurs, afin de tenter de réduire le surdiagnostic.
Le jargon
Triptans
Cette famille de médicaments serait la plus efficace pour « briser » les crises de migraine lorsqu’elles surviennent, selon une nouvelle méta-analyse publiée dans la revue Journal médical britannique. La migraine, une maladie neurologique qui touche environ 7 % de la population québécoise, ne se guérit pas. Elle peut cependant être traitée, avec plus ou moins de succès selon les personnes. Les médicaments à action immédiate comme les triptans visent à réduire la durée et l’intensité d’une crise lorsqu’elle survient. De nouveaux médicaments préventifs, les gepants, peuvent réduire la fréquence et l’intensité des crises. Atogepant (vendu sous la marque Qulipta) agit comme un médicament préventif à action immédiate et est le seul approuvé au Canada pour cette double indication. L’INESSS a recommandé cet été qu’il puisse être remboursé à titre de médicament exceptionnel, malgré son coût élevé. Selon la méta-analyse de 137 études, les autres gépants sont nettement moins efficaces que les triptans pour arrêter les crises. L’INESSS prévoit publier des recommandations actualisées pour le traitement médicamenteux de la migraine en 2025, en tenant compte des nouvelles options.
Les données
1 sur 3
C’est la proportion de cas d’asthme dans le monde qui sont directement liés à une exposition à long terme aux fines particules PM2,5 (moins de 2,5 micromètres de diamètre), selon une nouvelle méta-analyse publiée dans la revue Une Terre. On savait déjà que cette pollution était un facteur de risque majeur d’asthme, une maladie respiratoire qui touche environ 4 % de la population mondiale. Mais en analysant 68 études épidémiologiques réalisées dans 22 pays très divers, auprès de plus de 15 millions d’enfants et 10 millions d’adultes, l’équipe composée de chercheurs allemands, américains, chinois et australiens a pu estimer quel pourcentage de cas sont liés à une exposition chronique. aux fines particules. Elle constate que le risque de souffrir d’asthme augmente proportionnellement au niveau de particules fines dans l’air. Ce risque augmente de 21 % chez les enfants et de 7 % chez les adultes pour chaque tranche de 10 microgrammes par mètre cube de PM2,5. Selon les chercheurs, limiter cette pollution permettrait donc de réduire considérablement la prévalence de l’asthme, une maladie dont souffrent près d’un million de Québécois.
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