Bien que les autorités brésiliennes se soient engagées à ne pas exporter de viande de bœuf élevée aux hormones vers l’Europe, des résidus dangereux ont été détectés lors d’une inspection.
Une découverte qui intervient dans un contexte agricole tendu en France. Alors que les autorités brésiliennes s’étaient engagées à ne pas exporter de viande de bœuf élevée aux hormones vers l’Union européenne, une étude de la Commission européenne montre la présence de résidus dangereux dans la viande importée du Brésil.
L’hormone en question, l’estradiol 17 Beta, utilisée pour accélérer la croissance des bovins femelles, est en effet autorisée au Brésil, mais strictement interdite en Europe.
Si la Commission européenne met l’accent sur la vérification des produits bovins importés, c’est parce que certaines hormones utilisées au Brésil sont considérées comme très dangereuses pour la santé. L’ingestion de grandes quantités d’estradiol peut notamment être cancérigène, préviennent les professionnels de santé.
L’exportation de viande bovine bloquée
Cette révélation intervient au moment où des syndicats agricoles comme la FNSEA manifestent en France contre la signature d’un accord de libre-échange avec le Mercosur, dont fait partie le Brésil, lors du G20 qui se tient actuellement à Rio de Janeiro.
“Cela provoque une incompréhension supplémentaire dans le monde agricole vis-à-vis des autorités européennes qui constatent des échecs dans les importations et qui disent ‘on va quand même faire des traités'”, souligne Patrick Benezit, président de la Fédération nationale bovine, sur BFMTV.
Selon l’audit de la Commission européenne réalisé entre mai et juin et dont les résultats ont été publiés en octobre, Rio n’est actuellement pas en mesure de garantir la traçabilité de l’estradiol dans les élevages. Jusqu’à ce que des contrôles plus stricts soient mis en place, le Brésil a bloqué toutes les exportations de viande bovine vers l’Europe.
En 2023, 41 000 tonnes de bœuf brésilien ont été importées dans l’Union européenne.