Santé publique France estime que même si la bactérie circule à « des niveaux plus élevés par rapport aux années précédentes », les baisses d’indicateurs observées « annoncent tout de même la fin du cycle 2024 » de l’épidémie.
L’épidémie touche enfin à sa fin. Les indicateurs de suivi de la coqueluche sont en « baisse significative » depuis septembre, a annoncé Santé publique France (SPF) ce vendredi 22 novembre.
“Même si le niveau de circulation des bactéries reste à des niveaux plus élevés par rapport aux années précédentes, ces réductions annoncent tout de même la fin du cycle 2024”, estime en outre l’organisme de santé publique dans un communiqué.
Le nombre de passages aux urgences est en baisse depuis la mi-août “pour toutes les tranches d’âge et dans toutes les régions”, indique SPF.
43 décès depuis le début de l’année
Ces constats interviennent après huit mois d’une épidémie qui a atteint des niveaux très élevés. Dans un article scientifique de l’Institut Pasteur publié en septembre, l’épidémie actuelle est jugée “sans précédent depuis au moins 25 ans”. Les derniers épisodes significatifs de coqueluche dataient de 2017 et 2012 mais leur intensité était bien moindre que l’épisode actuel.
Sur le seul volet de la coqueluche, les autorités sanitaires font état de 156 000 cas enregistrés depuis le début de l’année et de 305 hospitalisations de nourrissons de moins de 12 mois. A ce jour, l’épidémie de 2024 a causé la mort de 43 personnes : 23 enfants dont 20 âgés de moins de 1 an et 19 adultes dont 13 âgés de 80 ans et plus, selon SPF.
La coqueluche, maladie d’origine bactérienne très contagieuse, est souvent bénigne, mais peut entraîner de graves complications respiratoires et neurologiques, parfois mortelles chez le bébé.
« Possible reprise épidémique » au printemps 2025
SPF souligne dans son communiqué que « la coqueluche est plus fréquente au printemps et en été ». Les autorités sanitaires s’attendent donc désormais à une poursuite de la baisse des indicateurs de coqueluche au moins jusqu’au printemps prochain, qui pourrait être marqué par “une éventuelle reprise épidémique”.
A ce titre, Santé publique France « rappelle l’importance de la vaccination des femmes enceintes, recommandée depuis avril 2022, pour protéger les nouveau-nés et les jeunes nourrissons et le respect du calendrier vaccinal ».