Plusieurs personnes, dont 17 mineurs, sont tombées malades depuis mardi 19 novembre dans le petit village savoyard d’Aillon-le-Jeune. Les autorités locales pointent du doigt « un germe dévastateur », responsable de symptômes violents.
Le mystère reste entier à Aillon-le-Jeune, petite commune de Savoie située non loin de Chambéry. Depuis le 19 novembre, plusieurs personnes ont souffert d’étranges maladies s’apparentant à une intoxication alimentaire. Parmi eux figurent 17 enfants, rapporte France Bleu Pays de Savoie.
Tous les patients semblent avoir un point commun : un lien direct ou indirect avec la Ferme de la Mense, un établissement accueillant habitués et touristes de la région, et qui approvisionne la cantine de l’école primaire de la ville.
Une intoxication alimentaire exclue
Dans un premier temps, les autorités pensaient qu’il s’agissait d’une intoxication alimentaire provoquée par le transport de produits chauds servis à la cantine. Mais les autres écoles de la zone, bien que desservies également par la ferme de Mense, n’ont pas été touchées par ce phénomène.
Puis, lorsque les ouvriers agricoles ayant consommé les produits directement sur place ont également développé des symptômes d’intoxication, l’hypothèse d’un problème lié au transport a été écartée. Mais comment expliquer alors qu’une vingtaine de personnes aient pu tomber malade si soudainement ?
« Les gens qui servent à la Ferme de la Mense servent aussi à la cantine. L’un d’eux a pu transmettre le virus aux enfants. Nous y sommes actuellement», confie le maire d’Aillon-le-Jeune, Serge Tichkiewitch, au micro de France Bleu.
Un germe de foudre ?
L’édile s’interroge désormais sur la présence d’un « germe de foudre » sur la ferme, selon ses propres mots, et responsable de symptômes violents. Un germe qui se transmet indépendamment de toute consommation de produits alimentaires, puisque des touristes, hébergés dans les deux gîtes de la ferme et indépendants en matière de restauration, sont également tombés malades.
« Quand il y a une épidémie comme celle-là du 13 au 17, on peut se demander ce qui se passe. Et puis on peut avoir des enfants un peu fragiles pour qui cela devient dangereux. Maintenant, le fait que cela se soit effectivement calmé nous rassure, même si nous aimerions comprendre ce qui a pu se passer », ajoute Serge Tichkiewitch.
Contactée, l’Agence régionale de santé n’a pas répondu à nos demandes, tout comme la commune d’Aillon-le-Jeune.