En vedette: Pascale Bussières (Blanc, Sortez-moi de moi, L’heure bleue, Les gars), Mylène Mackay (Faits divers, L’honorable, Sans rendez-vous, Avant l’accident), Mani Soleymanlou (Avant l’accident, C’est comme ça que je t’aime, Survivez à vos enfants), Iannicko N’Doua (nuit blanche, Contre-offre, Fuyez), Joanie Martel (Les beaux malaises, Sorcières, Faits divers).
Le genre policier ne s’essouffle visiblement pas sur le petit écran. La plateforme illico+ propose, à temps pour les fêtes, la série à suspense Corbeaux. Son intrigue sombre égayée d’une touche de fantaisie n’évoque pas particulièrement la magie de Noël, mais elle sera facile à consommer entre deux réunions de famille.
Captivant et bien construit, Corbeaux, qui se déroule dans le coin de Lévis, devrait ravir les amateurs d’enquêtes tordues. L’histoire imaginée par l’auteur Pierre-Louis Sanschagrin commence par la découverte du corps pendu d’un adolescent. Un numéro est gravé sur la peau du garçon et un os de corbeau est enfoncé dans sa gorge.
Le public, comme les enquêteuses Gabrielle Blanchette et Clémence Bernier, a vite compris qu’il ne s’agissait pas nécessairement d’un suicide. Pour résoudre l’affaire, les deux femmes doivent apprendre à collaborer ; Gabrielle, jeune, rebelle, froide et ambitieuse, arrive de la Côte-Nord comme un bulldozer, bien décidée à prendre sa place, tandis que Clémence, une quinquagénaire aguerrie et calme, valorise la communication et porte en elle une plus grande attention aux détails. opérations. La décision de leur réalisateur, Karim Benali, de confier les rênes de l’enquête à la plus jeune pour voir ce qu’elle a dans le ventre et de confiner Clémence au second rôle ébranle cette dernière, au moment où son partenaire la pousse à insister pour prendre sa retraite. . La dynamique des duos aux personnages antagonistes n’est pas nouvelle dans la fiction policière, mais celle qui unit les héroïnes de Corbeaux coule avec fluidité, notamment grâce au talent des deux actrices.
Lorsqu’un deuxième corps est découvert portant la même étrange signature que le premier, le spectre d’un tueur en série commence à planer. La réponse à ce mystère, qui trouve ses racines dans le patrimoine folklorique québécois, s’avère surprenante, saisissante et en phase avec l’actualité. Corbeaux nous entraîne dans un environnement où chacun semble se méfier de son voisin, une ambiance glauque bien restituée par les images du réalisateur Stéphane Lapointe (Avant l’accident, Faits divers).