Le réseau social d’Elon Musk l’a annoncé lundi 20 janvier la Commission européenne.
L’annonce de la Commission intervient le jour du retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Le patron de Meta, Mark Zuckerberg, s’est récemment joint aux critiques d’Elon Musk contre la prétendue censure des réseaux sociaux dans l’UE, s’alignant sur le discours de la droite américaine.
Le code de conduite européen, créé en 2016, vise à lutter contre les messages de haine visant des personnes en raison de leur origine, de leur religion ou de leur orientation sexuelle.
Un code intégré à la régulation des services numériques
L’adhésion à ce code, désormais appelé « code de conduite + », reste volontaire. Mais il est désormais inclus dans le Règlement sur les services numériques (DSA), qui oblige les plateformes en ligne à lutter contre les contenus illégaux.
Cela facilitera le contrôle des engagements par la Commission, le gendarme numérique de l’UE. Ceux-ci deviennent plus précis. Les signataires s’engagent notamment à « tous les efforts possibles pour en examiner au moins les deux tiers » contenu problématique signalé par les utilisateurs “dans les vingt-quatre heures”a expliqué la Commission.
Ils s’engagent également à « respecter des engagements précis en matière de transparence » concernant leurs mesures « pour réduire la prévalence des discours de haine sur leurs services, notamment grâce à des outils de détection automatique ».
Le respect de ces engagements ne suffira pas pour se conformer au DSA, qui oblige les très grandes plateformes à évaluer et atténuer elles-mêmes les risques de leurs services. Mais cela sera pris en compte dans l’évaluation de la Commission, a expliqué un porte-parole de l’exécutif européen à l’Agence France-Presse.
Engagement de neuf autres plateformes
Outre X, Facebook et Instagram, le code de conduite+ a été signé par Dailymotion, Jeuxvideo.com, LinkedIn, les services grand public hébergés par Microsoft, Snapchat, Rakuten Viber, TikTok, Twitch et YouTube.
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La commissaire à la souveraineté technologique, Henna Virkkunen, a accueilli « Engagement des parties prenantes pour un code de conduite renforcé dans le cadre de la législation sur les services numériques ».
Ce code de conduite se distingue du code européen de bonne conduite contre la désinformation, également volontaire, qui sera également intégré au DSA dans les prochains mois. En mai 2023, le
Bruxelles a annoncé vendredi 17 janvier avoir approfondi son enquête ouverte en décembre 2023 contre X, soupçonné de diffusion de fausses informations et de manipulation du débat public en Europe.
De son côté, Google a prévenu l’UE qu’il n’ajouterait pas de vérification des faits aux résultats de recherche et aux vidéos YouTube et qu’il ne les utiliserait pas pour classer ou supprimer des contenus, selon une copie d’une lettre obtenue par le site d’information américain Axios jeudi 16 janvier. Selon le média en ligne, Kent Walker, président des affaires globales du groupe, a estimé, dans une lettre adressée à Renate Nikolay, la directrice adjointe des réseaux de communications, contenus et technologies de la Commission, que ces vérifications ont eu lieu. “n’étaient tout simplement pas appropriés ou efficaces pour [nos] services”, ajoutant que Google ne serait pas tenu de le faire.