
Cinq semaines après le passage dévastateur du cyclone Chido sur Mayotte, le projet de loi d’urgence pour la reconstruction de l’archipel a été adopté mercredi 22 janvier, avec les voix de 446 députés contre deux, issus des rangs des « insoumis ». le reste du groupe La France insoumise s’est abstenu.
« Cette loi d’urgence pour Mayotte n’est qu’un début, un texte technique qui n’est qu’un début pour la reconstruction »» a déclaré la rapporteure Estelle Youssouffa, députée mahoraise (Libertés, Indépendants, Outre-mer et territoires), avant le vote.
L’examen détaillé de ce projet de loi d’urgence pour Mayotte, le premier du gouvernement Bayrou à passer l’épreuve de l’Hémicycle, s’est achevé mardi soir. Malgré les critiques, son adoption ne faisait guère de doute compte tenu de la nécessité d’accélérer la reconstruction de l’archipel.
« Malgré les imperfections, l’aveuglement et l’apparente déconnexion, nous ne pouvons rester les bras croisés face au drame humain qui touche Mayotte »s’est justifiée la deuxième députée de Mayotte, Anchya Bamana, du groupe Rassemblement national, qui a toutefois déploré l’absence de mesures contre l’immigration dans ce premier texte.
Cette loi n’est qu’une « première réponse », selon Manuel Valls
La copie, en partie réécrite par les députés, contient principalement des assouplissements des règles d’urbanisme et quelques mesures sociales, comme des facilités fiscales ou des réductions de cotisations.
Les Ecologistes, irrités par plusieurs mesures, comme le conditionnement de la vente de tôles à la présentation d’un justificatif d’identité, ont également préféré s’abstenir sur ce premier texte. La députée Dominique Voynet (Doubs) a déclaré que son groupe souhaitait initialement voter pour, même si « les mesures qu’il contient et les délais pris ne permettent pas de répondre aux besoins urgents de Mayotte et de ses habitants ». L’ajout notamment de “des scories inspirées des obsessions xénophobes de l’extrême droite” a contraint le groupe à s’abstenir, a ajouté le député écologiste.