Alors que les conditions de vie se sont améliorées dans la société depuis le début du XXe siècle, les hommes ont grandi deux fois plus vite que les femmes selon une étude britannique.
Une différence notable entre les sexes. Selon une étude britannique publiée ce mercredi 22 janvier dans la revue scientifique Biology Letters, les hommes du monde entier ont pris de la taille et du poids deux fois plus vite que les femmes au cours du siècle dernier.
Pour faire ce constat, des chercheurs de l’université londonienne de Roehampton ont analysé la variation de la taille et du poids des individus en fonction de l’évolution des conditions de vie, elles-mêmes évaluées à l’aide de l’Indice de développement humain. (IDH). Les scientifiques ont utilisé des données de l’Organisation mondiale de la santé, d’autorités étrangères et de registres britanniques.
Une différence « frappante »
“Nous comprenons comment la sélection sexuelle a façonné le corps masculin et féminin et comment l’amélioration de l’environnement, en termes d’alimentation et de réduction du fardeau des maladies, nous a libérés de nos obstacles”, a déclaré le professeur Lewis Halsey de l’Université de Roehampton aux médias britanniques. sortie Le gardien.
Ainsi, si les conditions de vie se sont améliorées dans la population générale, tant pour les hommes que pour les femmes, l’impact sur la taille et le poids a été deux fois plus important pour les hommes. Pour Michael Wilson, professeur d’écologie, d’évolution et de comportement à l’université du Minnesota, cette différence est « frappante ».
Selon l’analyse des données provenant de dizaines de pays, pour chaque augmentation de 0,2 point de l’IDH, les femmes mesuraient en moyenne 1,7 cm de plus et pesaient 2,7 kg de plus. Les hommes mesuraient 4 cm de plus et pesaient 6,5 kg de plus.
Les scientifiques prennent un exemple plus concret du Royaume-Uni où l’indice de développement humain est passé de 0,8 en 1900 à 0,94 en 2022. Si la taille moyenne des femmes a augmenté de 1,9%, passant de 159 cm à 162 cm de 1900 à 1950, celle des femmes les hommes ont augmenté de 4%, passant de 170 cm à 177 cm.
“Pour mettre cela en perspective, environ une femme sur quatre née en 1905 était plus grande que l’homme moyen né en 1905, mais ce chiffre est tombé à environ une femme sur huit née en 1958”, a analysé l’auteur. l’étude Lewis Halsey du Guardian.
L’étude suggère donc “qu’à mesure que les conditions sociales et écologiques des nations s’améliorent, (…), la taille et le poids des individus augmentent, mais plus de deux fois plus chez les hommes que chez les femmes, ce qui se traduit par une augmentation de la densité de population”. .
Grossesse et allaitement « coûteux en énergie »
Pour le professeur Michael Wilson de l’Université du Minnesota, ces résultats confirment le fait que le sexe féminin est « le plus contraint » en raison des exigences de la reproduction. C’est encore plus vrai chez les mammifères : la grossesse et l’allaitement sont « coûteux en énergie ».
“L’investissement des hommes dans une plus grande taille semble être sensible aux conditions nutritionnelles”, a-t-il ajouté. “Lorsque les hommes grandissent avec des aliments plus riches en énergie, ils développent un corps plus gros, dans une plus grande mesure que les femmes.”
L’étude affirme “confirmer la proposition de Tanner selon laquelle la taille est un biomarqueur utile pour évaluer la santé de la population”, précisant toutefois que ces résultats doivent être interprétés “avec prudence”.
