Elle était une pionnière parmi les pionnières. Elle faisait partie de ceux qui se sont battus avec acharnement pour que les femmes aient accès aux mêmes titres et emplois que les hommes, même dans les unités les plus exclusives. Valérie André a été pilote d’hélicoptère sous le feu des mitrailleuses pendant la guerre d’Indochine, médecin militaire parachuté parmi les hommes, chirurgien de guerre lorsque les blessés ont submergé les hôpitaux. Elle deviendra ensuite capitaine, lieutenant-colonel, colonel et, en 1976, générale – la première femme en France à franchir chacun de ces caps. Née le 21 avril 1922 à Strasbourg, décorée de la Grand-Croix de la Légion d’honneur, André, « Madame le Général », est décédée le 21 janvier, à l’âge de 102 ans.
“As-tu réalisé tes rêves ?” » lui a-t-on demandé en mars 2021, à la bibliothèque de la maison de retraite de l’Hôpital Suisse de Paris à Issy-les-Moulineaux. Les yeux souriants, elle répondit : “Oui !” Passionnée par les aviateurs, elle avait envie de prendre son envol depuis l’âge de 10 ans. Un souvenir marquant : elle se souvient être allée apporter un bouquet de fleurs à l’aviatrice Maryse Hilsz, qui venait d’atterrir sur la piste d’un aérodrome de Strasbourg. “J’ai toujours voulu voler.”
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