En France, une mammographie doit être répétée tous les deux ans entre 50 et 74 ans. Il est également recommandé à l’âge de 25 ans d’avoir une palpation par un médecin, un gynécologue ou une sage-femme chaque année.
Le gouvernement veut mieux empêcher les cancers du sein. Lors de l’examen du projet de loi visant à améliorer les soins de ce cancer, le ministre responsable de la santé s’est engagé ce mercredi 29 janvier pour étendre l’accès au dépistage actuellement recommandé pour les femmes de 50 ans à 74 ans.
Concrètement, Yann Neuder souhaite abaisser l’âge auquel le dépistage organisé est recommandé, appris BFMTV, confirmant les informations de France Inter. C’est dans ce contexte qu’il a demandé à l’autorité élevée de la santé (a) d’examiner son programme de travail pour 2025, sur les possibilités d’élargir les terminaux d’âge d’admissibilité qui prennent en compte les dernières données scientifiques disponibles.
Il spécifiera cet engagement lors de la Journée mondiale sur le cancer le 4 février prochain, rapporte le ministère.
Les femmes de plus de 50 ans ne sont pas assez testées
Selon Anne-Vincent Salomon, directeur de l’Institut des cancers des femmes de l’Institut Curie à Paris, sur France Inter, le nombre de cancers du sein chez les jeunes femmes a augmenté ces dernières années.
“Plus de 61 000 femmes par an développent un cancer du sein en France. Parmi eux, 5 000 ont moins de 40 ans. Il y a donc une véritable question de savoir comment prévenir et mieux détecter ces cancers qui se produisent chez les femmes plus jeunes”, a-t-elle déclaré.
Actuellement, des dépistages organisés sont proposés à partir de 50 ans pour les femmes sans facteur de risque particulier. Cependant, l’année dernière, moins d’un sur deux sur deux âgé de 50 à 74 ans a effectué cet examen. Il est également recommandé à l’âge de 25 ans d’avoir une palpation par un médecin, un gynécologue ou une sage-femme chaque année.
Une loi pour améliorer la gestion
Les députés ont approuvé à l’unanimité ce mardi soir une loi visant à améliorer la gestion des soins liés au cancer du sein afin de soulager la dépendance souvent élevée des patients.
Le cancer le plus fréquent et le plus meurtrier des femmes, il place beaucoup d’entre eux dans une situation financière fragile, avec des restes souvent à charge souvent élevés et de nombreux soins de non-rembourse.
Avec un reste de “1 400 euros en moyenne”, les patients les plus précaires “abandonnent des soins ou des produits non pris en charge ou insuffisamment remboursés qui s’avèrent trop chers”, selon le rapporteur du texte à l’assemblée. Le texte vise en particulier une gestion intégrale du renouvellement des prothèses mammaires, un tatouage médical de l’aréole et du mamelon ou du soutien-gorge adapté.
Le gouvernement qui a soutenu ce projet de loi a également salué un “texte avec des avancées concrètes et attendu par toutes les femmes touchées par le cancer du sein”, selon les mots du ministre de la Santé, Yannick Neuder.