Dans le cadre de la niche parlementaire des républicains (LR), l’Assemblée nationale a adopté, le jeudi 6 février, le projet de loi visant à restreindre la loi du sol à Mayotte. Le texte a été adopté par 162 voix contre 93, après une session tendue marquée par les suspensions de session et les rappels du règlement. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a félicité le processus “Une grande avancée pour lutter contre l’immigration irrégulière qui désorganise profondément ce magnifique archipel français”.
Si depuis 2018, une dérogation du droit des sols existe déjà dans l’archipel, le texte des républicains vise à étendre les restrictions à l’obtention de la nationalité française pour les enfants nés sur l’archipel. La proposition de droit pour le sous-LR de la Manche, Philippe Gosselin, a établi que l’obtention de la nationalité française des enfants nés à Mayotte est conditionnée à une résidence régulière sur le sol français, au moment de la naissance, “Deux parents” (et plus un), et pendant un an (et plus trois mois).
Mais à la surprise de tout le monde, un amendement UDR, le groupe Eric Ciotti Ally du Rallye national, a été adopté dans l’après-midi pour tripler la résidence nécessaire, à trois ans. Une douzaine de socialistes, trois écologistes et un communiste ont voté pour, et cinq RN ont voté contre, quand ils voulaient faire le contraire, provoquant de nombreux rappels des réglementations “rebelles” pour réclamer un nouveau bulletin de vote sur cet amendement. Mais pendant la deuxième délibération, la majorité des députés ne souhaitaient pas reprendre ce vote.
M. Gosselin avait cependant considéré que l’adoption de cet amendement était un “Très mauvaise décision”faisant valoir que seulement un an pourrait passer le filtre du Conseil constitutionnel. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a publié son souhait que la date limite revienne à l’année pendant la navette législative. “Nous ne faisons pas confiance à (la capacité) [de Gérald Darmanin] Pour réaliser des choses » Au Sénat, le président du groupe socialiste, Boris Vallaud, a été déçu.
Le projet de loi avait été développé avant l’adoption du cyclone dévastateur Chido sur l’archipel. Mais il a ravivé les débats sur l’immigration au département de l’océan Indien. Le texte porté par LR est “Accueillir” Et “Très intelligent”Notamment loué le député macroniste Mathieu Lefèvre, car il n’a pas besoin d’une modification constitutionnelle, contrairement à une suppression totale de la loi du sol.
Les États-Unis sont partis pour dénoncer le texte
M. Darmanin se souvient être favorable à son abolition, à l’avenir, pour l’archipel, rappelant que la loi du sol n’a été établie qu’en 1993 à Mayotte. Abolition a également demandé par le RN, qui avait déposé un amendement – rejeté – en ce sens. “Nous voterons certainement pour cette loi”mais “C’est un signal pas assez”Jugé Marine Le Pen. C’est nécessaire “Faire face à cet appel d’air d’immigration aérienne”Elle a ajouté.
Au lendemain du vote de la requête de censure sur le projet de loi financier, qui a souligné les divisions dans le nouveau front populaire, les députés de gauche ont été unis cette fois jeudi pour dénoncer le projet de loi. “Vous adopterez une mesure qui est indécente et qui ne respecte pas les valeurs de la France”Notamment a fustigé l’écologiste Dominique Voynet, qui a dirigé l’agence régionale de la santé de Mayotte de 2019 à 2021. “Vous faites l’idéologie, faute de pouvoir être efficace dans le domaine”Elle a accusé. Ce texte s’ouvre “Une brèche”dénoncé le député PS Colette Capdevielle. “Après Mayotte, ce sera la Guyane, puis Saint-Martin, puis un beau jour, tout le territoire français”abondant Aurélien taché pour la France rebelle.