Lien avec le parent, régulation de la température, réduction de réduction … La peau à la peau est une pratique recommandée de la naissance du nouveau-né. Même pour un bébé prématuré.
C’est une pratique courante dans les maternités: dans les secondes suivant la naissance, le nouveau-né est posé sur le torse de l’un de ses parents. La mère, le plus souvent, mais aussi le deuxième parent, en particulier dans le cas d’une naissance par une césarienne qui nécessite que le parturier reste dans la salle d’opération.
“L’intérêt de la peau avec la peau est réel”, explique BFMTV.com Marie de Coninck, une sage-femme à l’hôpital de maternité de l’objectif (PAS-de-Calais). “Cela permet une extension et un passage doux de la vie intra-utérine à la vie extra-utérin. In utero, le bébé est dans l’obscurité, il est contenu, les bruits sont sourds.”
“Soudain, il se retrouve propulsé dans la lumière, le froid, le bruit. La peau à la peau nous permet de trouver la sensualité qu’il connaissait dans le ventre de la mère.”
Concrètement, le bébé au lit est placé sur le sternum du parent, le ventre contre le ventre, les jambes pliées, la tête sur le côté. “Comme une grenouille”, spécifie Marie de Coninck. Le parent est également torse nu et “comme dans un chair de pont”, pas à plat. La tête du bébé doit être au niveau du menton parent, “à portée de baiser sur le front”.
Marie de Coninck formule toujours un avertissement: “Il faut vérifier que rien ne dérange la respiration du nouveau-né.” Il recommande également l’utilisation d’une bannière ou d’une ceinture de grossesse (“pas trop serrée”) afin que le bébé ne glisse pas et ne tombe pas, surtout si le parent s’endort.
Père ou mère, l’hormone d’attachement
La pratique est recommandée par les autorités sanitaires. Dans son dossier à la réception du nouveau-né dans la salle de naissance, La haute autorité pour la santé (a) recommande, Si certains paramètres sont satisfaisants (respiration actuelle, cri franc et ton normal) pour “offrir à la mère de placer immédiatement la peau du nouveau-né avec la peau”.
En plus d’apaiser le nouveau-né, la peau avec la peau renforce les liens avec leurs parents. “Dans la peau à la peau avec le bébé, le parent, et même si ce n’est pas celui qui portait l’enfant, sécrète une hormone, l’ocytocine, qui est l’hormone de l’attachement. Et que même pour un homme.”
La pratique contribue plus largement à la construction de l’enfant. “Les tout-petits ont besoin de portage et de contact, certains plus que d’autres”, a déclaré Sandra Brancato, pédiatre et membre de la France Ambulatory Pediatric Association (AFPA).
“Si l’attachement n’est pas de bonne qualité, il peut avoir une répercussion sur son neurodéveloppement”, poursuit-elle. “Un enfant d’insécurité peut être anxieux, connaissant plus tard le sommeil, l’anxiété et même certains retards dans les acquisitions.”
“Même un bébé sous l’oxygène”
D’un point de vue purement médical, la peau avec la peau permet également un meilleur soutien à la température du nouveau-né. “Le bébé réglementera également mieux son niveau de sucre, ce qui est très important pour éviter l’hypoglycémie”, ajoute la sage-femme Marie de Coninck. Et si c’est la mère qui est peau à la peau, elle permet également la contamination des germes pour lesquels il a déjà reçu des anticorps.
Cette pratique favorise également la coordination cardio-respiratoire. “Dans la peau à la peau, les arbres prématurés se stabilisent, évoluent mieux, c’est un soin à part entière”, souligne Marie de Coninck. Ce qui confirme la pédiatre Sandra Brancato. “Même un bébé sous l’oxygène peut être une peau à la peau”, ajoute-t-elle.
“Nous assistons très souvent à la stabilisation et à l’amélioration, nous le voyons dans le néonatalogie.”
C’est pourquoi l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande la peau à la peau pour les bébés prématurés ou ceux nés avec un poids trop faible. Sans passage antérieur dans l’incubateur.
“C’est fantastique”
Qui garantit ainsi que la méthode de la “mère kangourou”, c’est-à-dire la peau à la peau, offre “des avantages considérables en termes de santé des contacts étroits dès la naissance entre un nouveau-né prématuré et la personne qui s’en occupe”. “La recherche montre maintenant que la mise en œuvre immédiatement après la naissance permet de sauver beaucoup plus de vies, de réduire les infections et l’hypothermie et d’améliorer l’allaitement”, écrit l’organisation.
La peau à la peau peut même être pratiquée pour les bébés qui éprouvent des difficultés respiratoires à la naissance. Karen Edmond, médecin en charge de la santé des nouveau-nés de l’OMS, conseille de garder le bébé en peau avec la peau “24 heures sur 24, 7 jours par semaine, même si elle devrait être en soins intensifs”.
“Le nouveau-né les ars, respire mieux, a besoin de moins d’oxygène”, note Sandra Brancato, de l’AFPA. Et malgré le soutien ventilatoire, certaines personnes commencent à s’enfuir. “Même avantages pour les grands prématureurs.” Pour un bébé de moins d’un kilo, il y a bien sûr des machines, mais la peau de la peau les aide à progresser. “
“Ils ont moins de difficultés, se stabilisent, mangent mieux. C’est fantastique.”
Peau à peau qui peut se poursuivre complètement dans les jours et les mois suivant la naissance, que ce soit dans la maternité ou lorsque vous rentrez chez vous. “Tant que le bébé et les parents le veulent”, selon Sandra Brancato. “Cela limite les pleurs, surtout le soir, et apaise le bébé.” Et à la maison aussi, “le deuxième parent a sa place dans la peau à la peau”, insiste le pédiatre.